volume nous a paru un j>en |)lus considérable dans
le ganglion viscéral. Ce ganglion nous a semblé différer
aussi des autres d’une manière assez trancbée par
son aspect grisâtre.
D’après la description que nous venons de donner,
le genre llyale nous semble pouvoir êlre caractérisé
de la manière suivante (1) :
Corps subglobuieux, formé de deux parties distinctes;
l’une postérieure ou abdominale, renfermée dans une
coquille et enveloppée d’un manteau ouvert en avant,
bordé latéralement jiar deux replis en forme de lèvres
et muni dans ce sens d’appendices diversiformes, très-
extensibles; l’autre antérieure, céjibalo-thoraciqne,
pourvue d’un large disque musculaire correspondant
au pied des Mollusques gastéropodes, mais disposé
d’une manière différente et dilaté de chaque côté en
forme d’aile ou de nageoire ; la tête non distincte ; deux
tentacules claviformes, le droit contenu dans une
gaîne; l’ouverture de la boucbe, inférieure et pourvue
de deux appendices labiaux décurrenls sous le pied ;
l’anus situé à gauche, non loin du bord antérieur du
manleau; l ’orifice de l’organe mâle, tout à fait antérieur,
en avant et en dedans du tentacule droit; celui
de l’organe femelle du même côté, à l’origine et sur le
bord postérieur de la nageoire correspondante ; les
(l) Les caractères que nous assignons au genre Hyale sont empruntés
en partie à ceux qui ont été donnés par M. de ISIainville,
a l’article Hvam! du Dictionnairf des sciences naturelles, toiii, XXll,
pag. 7«.
b r a n c h i e s , c o n te n u e s d a n s u n e cavité iu lé r ieu r e fo r mé
e p a r le m a n t e a u , p e c t in i f o rm e s , disposé e s c i r c u l
a i r eme n t a u to u r de la ma s se v i sc é ra le , ma i s d id e r em -
m e n t d u c ô té d ro i t et d u e ô lé g a ucbe .
Coquille v i tré e , min c e , fragile, d i a p h a n e , g lobuleuse
o u su b g lo lmle u s e , s ym é t r iq u e , t r id e n t é e o u t r ic u sp i -
d é e p o s t é r i e u r em e n t , o u v e r te en a v a n t e t su r les c o té
s ; l’o u v e r tu r e a n té r ie u r e to u jo u r s p lu s é t ro i te q u e la
cavilé in té r i e u r e d e la c o q u il le ; les o u v e r tu r e s la té r
a le s , e n fo rme d e f e n te s , sc p ro lo n g e a n t j u s q u ’au
b o r d p o s t é r i e u r , e t se c o n t i n u a n t en a v a n t ave c l’o u -
v e r tu r e a n té r ie u r e . - - l’as d ’o p e rc u le .
Les llyales babitent surtout les régions de la zone
torride ; mais elles s’avancent aussi plus ou moins dans
celles des zones tempérées. Elles sont assez communes
dans toutes les mers. Ces Mollusques se meuvent
avec beaucoup de vitesse au moyen de leurs expansions
natatoires qu’ils agitent comme des ailes ; cette natation
a toujours lieu dans une position renversée, c està
dire la face inférieure ou ventrale de l’animal étaiil
tournée en haut, ainsi que nous l’avons déjà dit dans
nos généralités sur les Ptéropodes (1 ). Cette particularité
dans les habitudes des llyales avait élé re-
(1) C’est dans ce sens que nous avons représenté l’animal sur
nos ligures, comme on l’a fait à peu près généralement jusqu'ici ;
cette position fait mieux voir les parties extérieures, les nageoires
et la bouche; mais, dans la description, il faut supposer l’animal
placé en sens contraire, alin d’assigner aux organes leur véiitable
place.