(tenre GASIÉROPI è r e . — Gitstroptevou, Meckel.
Ce genre a été élaliü par J. F. Meckel, en 1813,
jKnir nn Mollusque fort curieu.v, assez coinniun dans
certains points de la Méditerranée (1). Les Gas-
téroptères avaient d’abord été placés dans le groupe
des Ptéropodes, et M. Delle Cbiaje en avait même
fait nue espèce du genre Clio, sous le nom de Clio
aman (2 ); M. de Blainville, le premier, fit voir que
ces Mollusques n’étaient que des Acères dont le pied
forme sur les côtés, denx larges expansions aliformes,
propres à la natation (3). M. Vérany, à qui nous devons
d’avoir pu étudier un grand nombre de Mol-
lus([ues de la Méditerranée , ayant bien voulu mettre
cà notre disposition plusieurs individus de ce genre,
nous avons cru utile d’en donnei' ici une description ,
comme complément de ce que nous en avons déjà dit
dans notre bistoire des Mollusques Ptéropodes.
Les Gastéroptères diffèrent extérieurement des autres
(1) De Pteropoduni ordine et nom ipsius genere, thèse in -4 “
soutenue par J. F. J. Kosse, Haie, 1813. — Meckel avait d’abord
désigné ce genre sous le nom de Parthenopia, qui a été adopté
parOcken. Rafinesque l’a aussi proposé, un peu plus tard, sous
le nom de Sarcoptère.
(2) Mem. sullastor. e not. degli anim. senza vert., tom. I, pag. 53.
(3) Dict. des sc. n a t ., tom. XXXII, pag. 2 7 0 , et Manuel de
malacologie, pa^c 479.
Acères ; 1 “ par leur pied qui se développe latéralement
en une large expansion aliforme; 2“ par leur manteau
qui ne forme plus ([ii’une enveloppe très-mince autour
de la masse viscérale, sans aucune trace de coquille;
3° enfin, parla position de l’appareil branchial
qui est tout à fait à découvert, sur le côté droit, l’opercule
qui abrite cet appareil dans les autres acères, étant
ici à l ’état de vestige, et représenté seulement par nn
repli de la peau qui forme postérieurement un petit
prolongement libre.— Par leurs antres caractères extérieurs
, les Gastéroptères ressemblent aux Mollusques
de la même famille, et surtout aux Bullées (pl. 26,
f ig .1 , 2 , 3 ) .
L’organisation intérieure des Gastéroptères a été
étudiée par Kosse, qui en a le premier parlé, par
M. Cantraine (1 ), et surtout par M. Delle Cbiaje qui
en a donné une description très-détaillée (2).
L’appareil respiratoire est constitué par une blanchie
qui, comme nous l’avons dit précédemment, se
trouve entièrement à découvert, du côté droit; cette
brancbie, de forme semi-pennée, est saillante et en
partie libre, surtout en arrière (fig. 1 , 3 , 6 ) .
L’appareil circulatoire n’offre rien qui le distingue
essentiellement de celui des autres Gastéropodes. Le
système veineux général est très-apparent dans l’épaisseur
du pied et du disque tentaculaire, on il forme
nn réseau très-ricbe dont les troncs viennent aboutir
(1) Malacologie méditerranéenne, pag. 83.
(2) Ouvrage déjà cité, et Descriz. e not. degl. anim. invert, délia
Sic. citer., tom. II, pag. 84, pl. 54 et 55.
lionile. — Zool. Tome I I . Pa r l ie II . 30
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