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qui vient aboutir jirès de son orifice extérieur, est celle
qui est connue sous les noms de vésicule de la pourpre,
de vésicule copulatrice, elc. ; quant à l’autre conduit,
ses connexions avec la verge nous l’avaient d’abord
tait regarder comme le testicule; mais, dans d’autres
nudibranclies et même dans quel(|ues esjièces du genre
Eolide, cette jiartie se trouve réduite à un canal très-
court (jui se rend presque directement à la verge , ce
qui nous jiorte à la considérer jilutôt comme un simjile
canal déférent. D ’après cette dernière dèterminalion,
l ’organe (pie nous avons décrit comme l’ovaire, serait
dans les iiudibraiicbes, comme chez les pulmonés, un
organe lierinajihrodite sécrétant à la fois les zoospermes
et les ovules ; c ’est du reste un point que l ’observation
microscojiique permettra d’éclaircir avec assez de
facilité.
La verge est formée par un organe creux et exser-
file, comme dans beaucoup d’autres gastérojiodes
(jil. 24 A, fig. 18 , 19, 2 0 , e); son orifice se trouve
jilacé, comme nous l’avons déjà vu, en avant et un
peu en dessus de celui de l’oviducte (fig. 1 8 , 2 0 , d).
Le syslème musculaire, dans les Éolides, est tout à
fait semblable à celui des autres nudibranches, des
Doris, des Tritonies, etc.
Le système nerveux présente aussi, dans sa disposition
, la plus grande analogie avec celui des Mollusques
que nous venons de citer.
L’anneau nerveux se compose de (jiiatre petites
masses ganglionnaires qui sont placées transversalement
en dessus de l’oesojihage.
Les deux ganglions intermédiaires, plus volumineux
el de forme oblongue, donnent naissance aiilérieure-
ment à cinq jiaires de nerfs qui se rendent aux tentacules,
au Jiourtour de la boucbe, aux ajipendices
tentaculaires de la té te , à la masse buccale et aux
ganglions buccaux; de leur extrémité postérieure part
un autre nerf (jui se distribue à l’ajipareil digestif, au
coeur et au péricarde; enfin, ces ganglions fournissent
encore jiar leur bord externe, au niveau de la commissure
(jui les unit aux ganglions latéraux, deux
nerfs qui nous ont paru se rendre aux brancbies ; un
de ces nerfs, plus volumineux que l’autre , donne, en
outre, du côté droit, une branche considérable qui se
perd dans l’appareil générateur (pl. 24 A , fig. 1 5 , 1 6 ,
et pl. 24 B, fig. 1) (1).
Les deux ganglions que nous venons de décrire sont
unis, eu dessous de l’oesojiliage, par une commissure
très-grêle de laquelle part, du côté droit, un filet nerveux
qui nous a paru se terminer aussi aux papilles
branchiales.
Les deux autres ganglions du collier nerveux, jilacés
en debors des précédents et jilus petits, donnent naissance
chacun à deux nerfs qui vont se ramifier dans
le pied; ces ganglions communiquent entre eux par
( 1 ) Le ganglion droit fournit encore, par sa partie postérieure
et supérieure , un filet nerveux très-grêle que nous n’avons pu
suivre jusqu’à sa destination.