Leach a assignée connue caractère an genre ( ranchie;
niais nous nous soinines assurés, jiar l’exanien de ranimai,
qu’elle était inexacte (1). En outre, le genre
Cranchie, beaucoup mieux défini anjoiird’bui par la
description ipie M. Richard Owen a donnée de l’espèce
type, la Cranchie rugueuse iCramihia scahra) (2),
diffère encore de l’espèce dont il est ici question par
la forme du corjis qui est glolmlcux et non cylindrique,
fiar la disposition du bord dorsal du sac qui
est adhérent et non libre sur la ligne médiane, enfin
par la forme de la lame dorsale qui est tout à fait différente;
l’opinion de Leacb, que plusieurs zoologistes
ont adoptée, ne peut donc plus être admise.
Quelques années après, Lesueiir, dans un mémoire
inséré dans le Journal de l’Académie des sciences naturelles
de Philadelphie (3), crut devoir retirer aussi ce
petit céphalopode des Calmars jiour le rapporter au
genre Sépiole ; mais le Calmar cardioptère de Pérou
n’a encore évidemment pas les caractères de ce dernier
genre caractérisé surtout : par la forme du corps
qui est court et globuleux ; par la disposition du bord
dorsal du sac qui, comme dans les Cranchies, est
adhérent et non distinct; par la position des nageoires
(1) Elle est inexacte en ce que l’extrémité postérieure <ln sac qui
séparait les deux nageoires postérieurement, comme dans la ligure
que nous donnons, se trouve entièrement enlevée sur l’animal
rapporté par Pcron, par suite d’une déchirure qui est encore très-
ajiparente et qui a échappé au dessinateur.
(2) Trans. zool. ioc., vol. II, p. 130, pE 2 ).
(3) Voir ce recueil, t. II, p. tOO.
qui sonl situées à la partie moyenne du sac el non
terminales; enfin par la forme de la lame intérieure
([ui est aussi entièrement différente. Du reste, la place
assignée jiar Lesueur à ce petit céphalopode n’a été
adoptée par aucun zoologiste.
Enfin, M. Alcide d’Orbigny, après avoir adopté
l’opinion de Leacb sur celte csiièce cl l’avoir décrite,
dans son Voyage, sous le nom de Cra.nchie car-
dioplère (1), d’ajirès l’examen d’un grand nombre
d’individus recueillis par lui, a emis plus récemment
une antre opinion et l’a placée parmi les Onycbo-
ibeutes, après avoir reconnu, dit-il, ([u’elle présentait,
avec les crochets, tous les autres caractères zoologiques
de ce genre (2). Nous ne savons si M. d’Orbigny a étudié
ce petit céphalopode de visu, comme il dit l’avoir
fait pour toutes les espèces dont les types ont été déposés
dans les galeries du Muséum ; dans ce cas, nous
serions forcés d’admettre qu’il s’est mépris sur ses
véritables caractères, car, après l’avoir étudié nous-
mêmes avec soin, nous nous sommes assurés que ces
caractères étaient entièrement semblables à ceux que
nous avons décrits et figurés, et par conséquent les
mêmes que ceux des Calmars.
(t) Fov. dans l ’Amérique méridionale, t, V, p. 34.
(2) Histoire naturelle des Cé.phalopodes, par Eérnssao et cl’Orbi-
gny, p. 221 (en note), p. 222 et 333.