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résultat de nos observations, renvoyant, pour les
opinions dilTérentes qui ont été émises sur le même
sujet, aux communications que nous avons faites à
l’Académie des sciences.
Description extérieure.
La forme générale du corps, dans les Eolides , est
assez bien connue pour que nous n’entrions pas ici
dans une description détaillée à ce sujet; en parlant
des caractères extérieurs de ces Mollusques, nous
n’insisterons donc que sur ceux qui nous paraissent
n’avoir pas été encore indiqués d’une manière suffisamment
précise.
Le pied est plus ou moins large dans les diverses
espèces de ce genre; dans quelques-unes, il dépasse
à peine le corps de l’animal et se rapprocbe un peu ,
par sa forme , du pied des Scyllées; dans d’autres, au
contraire, il s’étale de chaque côté en un bord saillant
et très-mince (pl. 24 A, fig. 1 , 2 , 3 ) ; mais, dans
tous les cas, ce pied se termine, en avant, par un
bord épais et arrondi qui se prolonge en pointe sur
les parties latérales, et qui est creusé d’un sillon marginal
dans toute son étendue. Cuvier avail pris, pour
des tentacules , ces pointes latérales du bord antérieur
du pied, erreur qui a été commise, après lu i, par
d’autres auteurs, et qui a fait assigner à tort trois
paires de tentacules à ces Mollusques (pl. 24 A, fig. 3).
La face supérieure de l’animal, plus ou moins convexe
, est recouverte, dans une grande partie de son
élendue, par ces petits appendices mous auxquels on
a donné le nom de papilles branchiales, de cirrhes
branchiaux, etc., et qui varient beaucoup, dans leur
forme et leur disposition, suivant les espèces.
Sous le rapport de leur forme, ces appendices sont
tantôt allongés et coniques, tantôt renflés et fusi-
formes, d’autres fois très-grêles et comme filiformes;
dans \É o lid e de Ciwier, ils sont aplatis et un peu
imbriqués, comme on l’a dit, à la manière de petites
écailles (1).
Sous le rapport de leur disposition, ils sont rangés
tantôt par séries transversales ou obliques (pl. 24 A ,
fig. 4 ) , tantôt de manière à former des festons, des
touffes, etc. , de chaque côté de la ligne médiane.
Ces appendices se distinguent encore par les couleurs
très-vives dont ils sont ornés dans la plupart des
espèces.
Quelle que soit leur disposition, ils ne recouvrent
jamais toute la face supérieure de l’animal; ils sont
toujours séparés, sur la ligne médiane, par un intervalle
plus ou moins considérable où se voient, en
avant, les tentacules proprement dits , e t , vers le milieu
du corps , une légère saillie formée par la poche
du coeur dont les battements sont très-apparents, dans
ce point, pendant la vie (pl. 24 A, fig. 1, 4).
(1 ) C’est à tort que M. d’Orbigny a prétendu que les papilles
branchiales des Éolides étaient toujours cylindriques ou coniques,
et jamais aplaties ou en lames (voy. dans VAmérique méridionale,
t. V, p. 190); cette dernière forme existe dans l’espèce que nous
citons ici.