quekiiiefois incnie d’une consi.slanee filiro-carlilagi-
neusc (1 ), est fermé a sa jiartie antérieure et n’offre
j)lus que les étroits orifices des organes de la digestion
et de la génération, disposition qui coïncide avec
la jiosition des brancliics situées à l’extérieur dans ces
Mollusques.
] fans les Plérojiodes (jui sont jiourvus d’une coquille,
cette jiroduction du manteau présente les formes les
Jilus variées; c ’est ainsi qu’elle ressemble tantôt à une
coquille bivalve, comme dans les Ilyales, tantôt à une
esjièce de coquille recouvrante, comme dans le.s Cym-
bulies, tantôt à la coquille tubuleuse des Dentales,
comme dans certaines Cléodores, tantôt enfin à la
jilnpart des co(juilies spirivalviis, comme dans les Li-
macines el les Spiriales; dans ce dernier cas, il est à
remanjncr que renronlemcnt des tours se fait toujours
de droite à gaucbe, ou, en d’autres termes, que la
coquille est toujours sénestre.
La nature de ce corjis jirotecteur varie aussi ; dans
quekjucs Plérojiodes , comme cbez les Cymbulies , la
coquille n’olïi-e aucune trace de matière crétacée el n’est
formée que jiar une malkire muqueuse, d’une consistance
semi-cartilagineuse; mais, dans le plus grand
nombre de ces Mollus(jnes, celle jiartie esl vitrée, fragile,
d’une transparence remarquable ou faiblement
colorée.
Parmi les Ptéropodes leslacés, il en est qui sont
(t) On ti-ouvc cette organisation du manteau dans les Enribies,
ce qid a induit cn erreur M. Rang, cjui a [iris le manteau de ces petits
Mollusques pour une coquille.
pourvus d’un opercule ; c ’est ce qui existe dans les
nombreuses espèces du genre Spiriale que nous avons
fait connaître (1 ). l.a présence d’un opercule dans des
Mollusques de ce groujie, el la place qu’occujie cet
ojiercule confirment tout à fait, comme nous le verrons
Jiar la suite, le rajiprocbemenl fait jiar M. de Blainv
ille, dans son mémoire sur les llyales, entre les aji-
peudices locomoteurs de ces Pléropodes et le pied des
Mollusques gaslérojiodes.
Les organes des sens sonl très-réduits dans les Ptéropodes,
et, sous ce rajijiort, ces .Mollusques semblent
jieu mériter la jilace (jue la jilujiarl des zoologi.stes leur
assignent, jiresijiic en tête des animaux de ce type, à
la suite des Cé'jibalojiodes.
L’organe de la vision, si jierfectioimé cbez ces derniers,
manque dans tous les l’iérojiodes, liien cjue plusieurs
oliservateurs l’aient décrit dans les Clios, les
Cléodores, les Cymbulies, etc.
L’organe du goût jiaraîl jieu dévelojipé dans la jilu-
parl de ces Mollusques, si l’on en juge jiar le peu d’é-
tendue de la cavité buccale et par le jietit nombre de
rameaux nerveux qui s’y distribuent.
L’organe de l’olfaction existerait dans tons les Pléropodes,
si l’on admet que ce sens a son siège dans les
tentacules, comme le jiense M. de Blainville.
Tous ces Mollusques sonl en elTel pourvus de tentacules
(jui varient, comme cbez les Gastéropodes, par
(t) Revue zoologiquc, aimée 1840, ]). 235.