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G e n r e CXMBVl.lE. — CjmbuHa, l'éron el Lesueur.
On doit la découverte de ce genre curieux à Péron
et Lesueur qui l’ont fait counaîlre en 1810, dans leur
Histoire de la fam ille des Ptéropodes (1 ). Les auteurs
qui eu ont parlé depuis s’étaient pi esque tous bornés
;'i reproduire la caractéristique fort incomplète et même
inexacte <|iie ces deux naturalistes en avaient donnée;
c’est dans ces dernières années seulement que ces
Mollusc|ues ont élé bien étudiés, surtout dans leur organisation
intérieure presque entièrement inconnue
jus([u’alors. La science est redevaltle a M. Van Beneden
d’un très-bon travail à ce sujet. Nous avons pu
étudier nous-mêmes ce genre dans les plus grands
détails, et quoique nous ayons peu de faits à ajouter
à ceux qui ont été publiés par M. Van Beneden, nous
en domierons cependant ici une description complete,
afin de pouvoir mieux établir ses rapports avec les
autres genres dn groupe des Ptéropodes.
Description extérieure.
Les Cymbulies diffèrent d’une manière assez tranchée,
par leur forme et parleurs caractères extérieurs,
des autres Ptéropodes concbylifères ; il ne nous paraît
(1) Annales du Muséum, tom. XV, pag. 66, pl. 2, fig. 1 0 -t2 .
poiirtaiil jias exact de dire, comme M. Van Beneden,
qu’elles sont aussi différentes des Hyales que celles-ci
le sont des Clios et des Pneumodermes; nous verrons
au contraire que les Cymbulies se rattachent aux Ptéropodes
testacés p;sr les jiriucipaux traits de leur or-
gauisaliou.
La division de l’animal en partie antérieure ou
cépbalo-tboracique, et en partie postérieure ou abdominale,
est beaucoup moins distincte que dans les
aulres Ptéropodes, ce qui lient au développement
considérable des expansions natatoires qui dépassent
beaucoup l’animal en arrière et sur les côtés, et à la
disposilion singulière du manteau qui, comme nous
le verrons bientôt, adhèie à la face supérieure de ces
appendices. Ces deux parties ne se trouvent plus aussi
dans les mêmes rapports, la viscérale étant supérieure
au lieu d’étre postérieure (pl. 15 bis, fig. 22).
La tête est également moins distincte encore que
dans les Hyales et les Cléodores ; mais sa disposition
est tout à fait analogue. Ainsi, la bouche occupe sa
partie inférieure, dans l’intervalle qui sépare en avant
les deux nageoires. En dessus de cet orifice, et un peu
})lus en avant, se voient deux tentacules qui ont été
bien reconnus par Péron et Lesueur, mais que ces
naturalistes ont considérés à tort comme des tentacules
oculifères. Ou ne voit, en effet, aucune trace
d’yeux, ni au sommet, ni à la base de ces organes.
Eufiu, eu avant des tentacules, l’on remarque encore,
sur la ligne médiane, un orifice qui est celui de la
verge; l’ou sait que Péron et Lesueur avaient pris cet