Dimensions. — J^a taille des indivitlus que nous
avons recueillis est d’environ deux centimètres.
Nous avons trouvé cette firoloïde dans les mers du
Sud, dans les océans Indien et Atlantique.
Nous avons cru devoir rapporter cette espèce à celle
que M. d’Orbigny a décrite sous le nom de Firole de
Lesueur [F. L esu eu rii), quoique, d’après la figure
qu’en a donnée ce naturaliste , cette dernière espèce
semble différer beaucoup de la nôtre par le rétrécissement
de la partie antérieure ou cépbalique; mais cette
partie esl évidemment rendue d’une manière inexacte
sur la figure de M. d’Orbigny, faite probablement
sur nn individu contracté par l’alcool. Quant aux
autres différences que présenterait l’extrémité postérieure
du corps, ce naturaliste nous semble avoir
commis l ’erreur de prendre pour deux lobes terminaux,
les deux appendices que nous avons considérés
comme constituant le testicule et la verge (voir la
page 313 ); en effet, lorsque le pédicule qui supporte
la masse testiculaire est contracté, cette partie se
Irouve appliquée en dessous du nucléus et forme, avec
l ’appendice de la verge, deux sortes de lobes entre lesquels
se voit le prolongement postérieur du corps.
Nous rapportons également à cette espèce la Firoie
de Gaimard du même auteur, q u i, d’après ce que
nous venons de dire et d’après la forme du nucléus,
nous semble n’être que la femelle de la Lesueurii.
G e n r e FIROLE. — Firoia, Péron et Lesueur.
Ce genre comprend des Hétéropodes qui ressemblent
beaucoup aux Firoloïdes, et sont, comme celles-
ci, dépourvus de coquille, mais dont le corps se prolonge
, en arrière du nucléus, en une sorte de queue
comprimée et comme carénée, égale au tiers ou
au quart de sa longueur. Cette queue se termine
souvent, de même que chez les Firoloïdes, par des
appendices diversiformes qui peuvent fournir également
de bons caractères spécifiques. Le nucléus,
de forme oblongue, est enchâssé dans un repli du
manteau qui ne laisse à découvert que sa partie postérieure
et supérieure. Les branchies disposées,
comme dans les Firoloïdes , autour de ce nucléus ,
sont beaucoup plus apparentes et représentées par
douze ou quinze appendices perfoliés, en forme de
lanières triangulaires et très-allongées. L’anus occupe
la même place, à l’extrémité supérieure du nucléus;
mais l’appareil générateur se termine d’une
manière bien différente, comme nous l’avons déjà vu
précédemment, dans les généralités anatomiques que
nous avons données sur ces Mollusques ; dans les femelles,
l ’orifice de l’oviducte se voit vers le milieu du
nucléus, du côté droit; chez les mâles, le canal déférent
vient aboutir à un appareil copulateur qui se
trouve également au côté droit du corps, entre le nu