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plupart des observateurs, a dù contribuer lieaucouj)
aussi a Jui faire admettre ces fausses analogies d’ajirès
lesquelles les Hétéropodes auraient fait une transition
aux Poissons ( I ). Mais la connaissance que nous avons
maintenant de leur organisation intérieure ; l’analogie
j)resque complète que cette organisation offre avec
celle des Gastéi ojiodes ; enfin, l’interprétation plus
exacte ijiie M. de Blainville et Cuvier ont donnée de
1 organe locomoteur des Firoles, des Carinaires, etc.,
en montrant que cet organe n ’était encore qu’une modification
du pied des Gastérojiodes, ne permettent
j)lus aujourd’bui de séparer les Hétéropodes des Mollusques
de ce dernier groupe. J)ii reste, la nature nous
a donné, pour ainsi dire elle-même, la démonstration
des affinités qui existent entre ces animaux, en ramenant
progressivement la forme des Hétéropodes à celle
des Gastéropodes ordinaires, chez les Atlantes. Le.s
Mollusques de ce dernier genre sont unis aux Carinaires,
aux Firoles, etc., par les rapports les jilus intimes,
comme nous l ’avons vu précédemment ; l ’organisation
intérieure et les caractères extérieurs sont les
mêmes; mais, en même temps , les Atlantes se rapprochent
tellement jiar leur conformation des Gastéropodes
pectinibranclies, que l’on peut dire qu’elles
(1) L’idée inexacte que l’on s’est faite presque jusqu’à pi-ésent
des Hétéropodes, en les considérant comme des Mollusques à plusieurs
nageoires, nous semble aussi être une des causes qui ont
entraîné Lamarck à voir, dans la conformation de ces animaux, une
certaine analogie avec celle des poissons. Nous verrons, par la
suite, que les Hétéropodes n’ont réellement qu’ime seule nageoire.
n’en diffèrent véritablement que par la forme du j)ied,
qui est converti en nageoire dans une portion plus on
moins considérable de son étendue. Cette modification
du pied est en rapport avec le genre de vie des Hétéropodes
; destinés à vivre dans les hautes mers, ces
Mollusques n ’avaient jilus besoin d’un pied jirojire à
ramper ; dans les Ptéropodes, qui sont également des
Gastéropodes pélagieus , nous avons déjà vu cet organe
s’adajiter aux moeurs de ces animaux, en formant
de chaque côté deux expansions natatoires; ici, le
j)ied a subi une transformation analogue ; seulement,
au lieu de s’étendre sur les côtés, jiour former deux
nageoires latérales, il s’est allongé dans le sens vertical
, de manière à constituer une seule nageoire impaire
et médiane; mais, en même temps, il a conservé
un vestige de sa forme primitive, dans la ventouse ou
l’espèce de duplicature que l’on voit sur le bord de
cette nageoire, cbez la plupart des Hétéropodes.
Fa série des Hétéropodes nous offre donc , comme
celle des Ptéropodes, un exemple des modifications
que les circonstances biologiques peuvent faire éprouver
à un type, modifications qui vont quelquefois jusqu’au
point de faire méconnaître presque ce type,
lorsqu’on n ’a pas, pour ainsi dire, tous les degrés de
la transformation qu’il a subie.
A l’exemple de Cuvier et de M. de Blainville , nous
considérons donc les Hétéropodes comme des Gastéropodes
organisés pour la natation et devant former,
par conséquent, une simple division ou un ordre jiarmi
les Mollusques de cette classe. Quant à la place qu’ils
ils.,