contraction de toutes leurs parties qui, en diminuant le
l'apport dn volume à la masse, doit rendre nécessairement
leur densité plus grande; et il serait possible
<pi’en se dévclopjiant de nouveau, ils pussent devenir
spécifiquement aussi légers ijue l’eau, de manière à se
trouver eu équililire au milieu de ce lluide. Cela jiarqît
assez proliable pour les Ptéropodes nus dont le manteau
forme toujours une cavité beaucoup plus grande
qu’il ne faudrait jiour contenir exactement la masse
des viscères. Cuvier a même émis l’ojiinion que cette
cavité était peut-élre remplie d’uiie jietite masse d’air
que l’animal comprimait ou dilatait, suivant qu’il voulait
s’enfoncer ou s’élever dans l’eau, par un mécanisme
semblable à celui qu’exécutent les poissons avec
leur vessie natatoire (1).
En u’admellaut pas que les Ptéropodes puissent,
par les seuls cbangements qu’ils opèrent dans leur volume,
diminuer assez leur pesanteur spécifique pour
se maintenir sans effort dans l’eau ou à sa surface, ce
qui paraît le plus probable pour la plupart de ces
Mollusques, il faut nécessairement leur accorder la faculté
de se fixer aux corps flottants ou immergés.
Cela ne peut être mis en doute pour les Clios et les
Pneumodermes qui sont évidemment pourvus d’organes
propres à cet usage, non-seulement dans le rudiment
de pied qu’ils ont iuférieurement entre les nageoires
, mais encore dans les appendices garnis de
suçoirs qui se trouvent sur les côtés de la bouche;
d’ajR'ès les observations de M. Rang, les Ptérojiodes
testacés se serviraient aussi jiour le même usage de
leurs expansions natatoires, en disposant probablement
C C S appendices et le lobe intermédiaire qui les
réunit à la manière d’une ventouse.
Les considéi'ations , dans lescpielles nous venons
d’entrer, nous semblent devoir faire rejeter les hypothèses
qui ont été émises pour explitpier l’iiabilude
singulière qu’ont les Mollusques pléropodes de ne se
montrer à la surface de la mer qu’à certaines beures
du jour ou de la nuit ; par conséquent, ce point ncms
semble réclamer de nouvelles observations de la part
des naturalistes.
On connaît peu le genre de nourriture des Ptéropodes
; mais il est très-probable que ces Mollusques
vivent des animaux microscopiques qui se trouvent en
si grande altondance dans les eaux de la mer. M. Alcide
d’Orbigny dit avoir rencontré, dans l’estomac des
Hyales el des Cléodores, des restes de jeunes Allantes
(1); mais, comme l’a déjà fait remarquer M. Van
Reneden, il est possible que ce naturaliste ait pris pour
des fragments de coquilles les plaques cornées qui
arment l’estomac de ces Ptéropodes.
Les Ptéropodes nus, tels que les Clios et les Pneumodermes
, peuvent saisir leur proie au moyen des
appendices qui entourent leur bouche, et la fixer
pour la soumettre à l’action de leurs mâchoires cornées.
Les Ptéropodes testacés, les Hyales, les Cléo-
(i) Mémoire sur le Clio boréal, pag. 6. (1) Voirie Voyage dans V Amérique méridionale, tom. V, pag. 73.
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