(Tenue LITIOPE. — Liiiopa, hang.
Ce genre a été étalili par M. Rang, en 1829 (1 ), pour
de petits Mollusques testacés qui vivent habituellement
sur les plantes marines errantes, dans les mers
tro})ieales. MM. Quoy et Caimard ont donné un peu
])lus tard, dans la Zoologie du voyage de l’Astrolabe,
de nouveaux détails sur ces Mollusques que M. Rang
n’avait pu faire connaître que d ’une manière assez iii-
comjilèle. Enfin , nous avons jiubliè nous-mémes depuis
quelques observations que nous avons eu aussi
occasion de recueillir sur les Litiopes, pendant le cours
de notre voyage (2).
Les Litiopes so n t des gasté ro p o d e s trach élip o d es
d o n t la tê te , assez grosse e t p ro b o s c id ifo rm e , p o r te ,
su r les cô te s , d eu x longs ten ta cu le s c y lin d riq u e s ,
déliés e t co n tra c tile s. Les y e u x , sessiles, so n t situés à
la Jiartie ex te rn e de la base de ces organes. Le jiied ,
d e m o y en n e lo n g u e u r, est é t r o i t , a rro n d i en a v a n t,
te rmin é en jioiiite en a rriè re ; son b o rd a n té rie u r est
div isé , Jiar u n sillon m a rg in a l p ro fo n d , en deux lèvres
d o n t la Jiostérieure est comm e e n c ap iicb o n n é e p a r
l ’an té rie u re q u i est plu s saillante e t renflée. La base
de ce p ied e.st e n to u ré e d ’u n e m em liran e (jui forme
tro is p ro lo n g em en ts digités su r les cô lé s , et deux
(I) Ann. des se. nat., tom. XVI (t" série), pag. 303.
;2) Ann. d ’anal, et de physiol., loin. III, pag. 2S2 (1839).
autres jiroloiigeiiieiits semblaliles eu arrière; sa jiartie
postérieure porte en dessus un opercule corné, mince
et paucisjiiré (jil. 37, fig. 1 , 2 , 3 , 4 ).
Nous avons pu saisir quelques détails de l’organisation
intérieure des Litiojies , mais malheureusement
trop incomjilets pour qu’il soit possible d’en déduire
les véritables affinités de ces Mollustjues.
La cavité branchiale, disposée comme dans les
Pectinibranclies, ne contient qu’une seule brancbie.
Le bord du manteau est simjile, sans sijilioii resjiira-
toire. Le coeur occupe l’arrière-foiid de la cavilé branchiale.
La masse buccale nous a paru munie d’uii
ruban lingual analogue à celui des Littorines, etc. ;
nous n ’avons vu, des aulres jiarties du tube digestif,
que la fin de l’intestin ou le rectum (jui longe,
comme à l’ordinaire, le bord droit de la cavilé branchiale.
La Jiarlie de l’animal (jui remjilit le fond de la
coquille, est formée par un foie brunâtre et jiar un
aulre organe granuleux jaunâtre, ajijiartenanl sans
doute à l’appareil générateur. Sur aucun des individus
que nous avons examinés, nous n’avons vu la verge
saillanle qui se trouve généralement à la base du tentacule
droit, dans les Pectinibranclies.
Nous renvoyons , jiour les moeurs singulières de ces
Mollusques, à ce (jue nous en avons dit dans le
travail déjà cité.
MM. Quoy et Gaimard ont rapprocbe les Litiopes
des Rucciiis, et les ont même rangés parmi les espèces
de ce dernier genre ; mais ces Mollusques
nous jiaraisseiil avoir de bien jiliis grands rapports,
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