![](./pubData/source/images/pages/page331.jpg)
•fi 'I
distinguer le moindre vestige d’un système vasculaire
dans ces animaux, et toutes les recherches que nous
avons faites nous-même à ce sujet, nous ont conduit
à un résultat presejue semblalile; nous n’avons trouvé
d’autre trace de l’appareil circulatoire qu’un vaisseau
(jui se trouverait dans l’épaisseur du repli mésenté-
rique inférieur, mais dont nous n’avons jiu saisir ni
l’origine, ni la terminaison , et sur la nature diujuel
nous avons même conservé quelques doutes ( tig. 9,
10, c).
L’appareil digestif est représenté par un tube d’un
calibre presque uniforme dans tout son trajet, et qui
se porte directement de la bouche à l’anus ( fig. 2,
8, / i). Cette dernière ouverture est située en dessous
et sur la ligne médiane, à la réunion du quart postérieur
avec les trois quarts antérieurs du corps (fig. 2,
%, a ) . Le tube intestinal est maintenu dans la cavité
du corps, dont il occupe le centre, par deux replis
verticaux que nous appellerons replis mésentériques,
et qui vont s’attacher supérieurement et inférieure-
ment aux parois de cette cavité (fig. 8 , 9 , m , m ', et
fig. 10).
On aperçoit, autour des parois de l’intestin, un
grand nombre de petites granulations arrondies qui
ont ete indiquées jiar M. Krohn, et qui servent sans
doute, comme l’a pensé ce naturaliste, à sécréter
quelque liquide propre à favoriser l ’acte de la digestion
(fig. 9 ).
Les Flèches possèdent des organes mâles et des organes
femelles réunis sur le même individu. Les orgaiies
femelles sont représentés jiar deux ovaires, en
forme de coecums, situés sur les côtés et le long de la
partie postérieure de l’intestin. Le développement de
ces jioches ovariques est en rapport avec celui des
oeufs qui s’y trouvent contenus; ainsi, sur quelques
individus, elles n ’occupent qu’une très-petite étendue
dans la cavité du corps , tandis que , dans d’autres,
elles remjilissent en grande partie cette cavité, jirésentant
alors, dans leur intérieur, des oeufs à tous les
états de développement (fig. 1, 2 , o, et fig. 11, 14).
Ces ovaires se continuent antérieurement avec un
ligament très-grêle qui va s’insérer en avant sur les
parois du corps, à peu de distance de la tête ; par leur
extrémité postérieure, ils viennent s’ouvrir en des.sus
et sur les côtés de la ligne médiane, uu peu en arrière
de l’ouverture anale (fig, 1 , 8, o \ o' ).
Les organes mâles sont constitués également par
deux poches latérales, situées à l ’extrémité postérieure
du corps, et s’ouvrant sur les côtés, un peu en avant
de la nageoire caudale (fig. 1, 2, 8, 13, t, t, et F, i ) .
Le développement de ces poches est toujours en rapport
avec celui des ovaires ; ainsi, quelquefois à peine
apparentes, elles sont comme gonflées et font à l’extérieur
une saillie très-marquée sur les individus dont
les ovaires sont aussi très-développés (fig. 13). Suivant
M. Krohn , qui s’est trouvé dans des circonstances
beaucoup plus favorables que nous pour faire cette
étude, la liqueur séminale contenue dans ces organes,
est d’un blanc de craie, épaisse, et formée uniquement
de sjiermatozoides, lorsqu’on l’examine à l ’époque de
m