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et ses dessins, nous pouvons faire connaître ce Mollusque
qui s’éloigne, par la plupart de ses caractères,
de tous ceux du groupe des Ptéropodes; et, quoique le
petit nombre d’individus que nous avons eus à notre
disposition ne nous ait pas permis de pousser aussi
loin que nous l’eussions désiré nos recbercbes anatomiques,
nous espérons cependant que les détails dans
les([uels nous allons entrer, en donneront une notion
suffisante et permettront de le classer d’une manière
convenable.
Description extérieure.
Le corps de l’Euribie, d’une forme globuleuse et de
la grosseur d’un pois ordinaire, du moins dans l’espèce
que nous faisons connaître, peut encore être divisé en
partie antérieure et en partie postérieure ou abdominale.
La première de ces parties présente une disposition
qui n’est plus la même que celle que nous avons trouvée
dans les Hyales, les Cléodores, etc., mais qui se
rapprocbe davantage de celle que l ’on voit cbez les
Clios et les Pneumodermes. Ainsi, la tête forme une
légère saillie en avant et est percée à son centre par
l’ouverture de la boucbe. Celle-ci est arrondie, sans
replis labiaux à son pourtour, mais munie inférieu-
rement de deux appendices volumineux qui, d’après
les observations faites sur les individus vivants par
M. Gaudicbaud, sont très-contractiles et nous semblent
correspondre aux appendices cépbaliques des
Pneumodermes et des Clios (pî. 14, fig. 1, et pl. 15,
U, i) .
Autour de la téte se trouvent plusieurs parties qui
la cachent d’une manière presque complète.
Sur les côtés, se voient d’abord les nageoires qui se
dirigent en debors et se recourbent ensuite un peu
en arrière, à leur extrémité qui est dilatée. Ces appendices
se réunissent inférienrement, snrlalignemédiane,
et, à leur point de jonction, se trouve un autre petit
appendice triangulaire que l’on peut considérer, avec
M. Rang, comme l’analogue du lobe intermédiaire
qui réunit les deux nageoires dans la plupart des
Ptéropodes (pl. 15, fig. 1, 3).
En avant et en dedans des nageoires, sont deux longues
lanières terminées en pointe et dont nous chercherons
plus tard à déterminer les usages (fig. 1,2, /).
Enfin, l’on voit encore à la partie supérieure de la
tête, deux tentacules longs et cylindriques qui parais
sent jouir d’une grande contractilité ( fig. 1, 3, t).
Sur le bord antérieur de la nageoire droite, se
trouve l’orifice de l’oviducte (fig. 3, o’); 1 anus se
voit du même côté, cà la base du petit appendice triangulaire
que nous avons considéré comme l’analogue
du lobe intermédiaire (fig. 1, 3, a).
La partie antérieure du corps de l’Euribie, dont
nous venons de faire connaitre les différents détails,
est séparée par un rétrécissement bien marqué de la
partie postérieure qui nous reste à décrire.
Celle-ci, plus considérable que la précédente et de
forme globuleuse, est constituée, comme dans les