![](./pubData/source/images/pages/page171.jpg)
‘i '
II i/f'
simple résultat des lois de la statique, ces animau.v
lie jiouvaiil évidemment se ti’oiiver en équilibre dans
l’eau, que lorstpie la jiartie la plus pesante de leur
corps ou la niasse viscérale , (jni est ordinairement
jilacée en dessus, est devenue iiiférienre jiar le renver-
semeiiL de ranimai.
Les moeurs et les babitndes des Hétéropodes ressemblent
beaucouj) à celles des Pterojiodes; comme
ces derniers Mollusques, c est surtout a la cbute du
jour (pi’ils se montrent à la surface de la mer. Mais
cette babitiide paraît cependant moins particulière
au.v Hétérojiodes, surtout aux Carinaires, aux Firoles,
aux Firoloïdes, etc., que l’on rencontre presque aussi
fréquemment pendant le jour qu’au commencement
de la nuit.
Les Hétéropodes peuvent se fixer aux corps flottants,
à l’aide de la ventouse que la plupart de ces
Mollirsques ont sur le bord de leur nageoire; nous
avons vu des Atlantes s’attacher ainsi très-fortement
sur les parois des vases dans lesquels nous les avions
mises, et se déplacer même lentement sans abandonner
ces Jiarois, exécutant ainsi une sorte de rejitation
analogue à celle des Gastéropodes ordinaires ( pl. 1 8,
lig. 2). Les Firoloïdes et quekjues espèces du genre
Firole , dont la nageoire est dépourvue de ventouse ,
seraient, d’ajirès cela, privées de cette faculté ; la nature
a-t-elle donné à ces Molluscjues quelque autre
moyen de se fixer aux corps (ju’ils rencontrent, ou
bien ont-ils la faculté de se rendre spécifiquement assez
légers pour se soutenir dans Feau sans êlre condamnés
à se mouvoir sans cesse? Cuvier dit, nous ne
savons d’après (piels renseignements, que ces animaux
peuvent gonfler leur corps , en le remplissant d'eau
d’une manière qui n ’est pas encore bien éclaircie (1),
ce qui aurait nécessairement pour effet de diminuer
leur densité déjà si peu supérieure, comme nous
l’avons déjà vu, à celle du fluide dans lequel ils vivent.
Les Hétéropodes paraissent se nourrir exclusivement
des animalcules qui peuplent si abondamment les eaux
de la mer. Ces Mollusques sont très-voraces; nous
avons vu jilusieurs fois des Allantes dévorer sous nos
yeux de pelits crustacés on d’antres animaux jiélagiens
qu’elles saisissaient en faisant sortir les crochets cornés
qui arment leur boucbe intérieurement. Ces Mollusques
s’aident beaucoup aussi, pour s’emparer de
leur proie, des mouvements de leur trompe qu’ils allongent
et portent dans tous les sens avec beaucoup
d’agilité.
D’ajirès la disposition de l’appareil de la génération
dans les Hétéropodes, il est très-jirobable (jue ces Mollusques
s’accouplent; mais nous ignorons de quelle
manière cet accouplement se fait. Quant au produit
de la génération, l’on sait depuis longtemps, par les
observations de M. Lesueur sur les Firoloïdes et sur
les Firoles, que ces Mollusques sont ovipares et (ju’ils
émettent leurs oeufs au debors sous la forme de longs
cordons que l’on trouve souvent encore adhérents aux
(1) Règne animal, 2'' ('(iilion, tom. IH , pag