Dcscrip/ion dnalomique.
Si les Elysies s’éloignent d’une manière liien tranchée
des Aplysies jiar quel(|ues-nns de leurs caractères
extérieurs, ainsi que nous venons de le voir,
elles n’en difl'èrent pas moins par les particularités
de leur organisation intérieure, (jui en font un des
tyjies les plus curieux de l ’embranchement des Mollusques.
L’appareil respiratoire des Elysies est semblable à
celui des Mollusques pulmonés, ainsi (jii’Ocken paraît
l’avoir soupçonné.
Cet appareil est constitué par la pocbe dorsale dont
nous avons parlé, dans la description extérieure de
l’animal. En effet, lorsqu’on ouvre cette pocb e, on
voit qu’elle est tapissée supérieurement par un lacis
de vaisseaux entièrement semblable à celui des hélices
et des limaces (fig. 4, 5); nous avons déjà vu que sa
cavité communiquait avec l’extérieur par une ouverture
arrondie qui rappelle aussi tout à fait l’orifice
pulmonaire de ces Mollusques (fig. \ , p , et fig. 4 ) ;
enfin, les connexions de cette poche avec l’oreillette
du coeur, jiar les vaisseaux qui rampent sur ses parois,
nous semblent mettre bors de doute la détermination
que nous en donnons, en la considérant comme
nue pocbe pulmonaire. D’après une organisation semblable
, Cuvier n’a pas hésité à considérer l’Onchidie
comme nn Mollustpie pulmoné, liien que Péron lui eût
affirmé l ’avoir toujours trouvé dans l’eau, el il a pensé
<|ue ce Mollusque venait seulement de temps en temps
à la surface pour y respirer l’air en nature, comme le
font les Planorbes, les Pbyses, etc.; or, ce mode de
respiration concorde tout à fait, au contraire, avec les
habitudes des Elysies qui vivent le plus souvent à la
surface de l ’eau, à la manière des Mollusques pulmonés
fluviátiles.
L’appareil respiratoire des Élysies offre cependant
une modification fort singulière qui le distingue de
celui des autres Mollusques pulmonés, et consistant
dans ces canaux ramifiés qui partent de la pocbe pulmonaire
et qui recouvrent la face dorsale du corps.
Quels peuvent être les usages de ces canaux? La plupart
des naturalistes qui ont étudié les Élysies les ont
considérés, à tort, comme faisant partie dn système
vasculaire; il nous paraît tout aussi impossible de regarder
ce système de canaux comme un appareil aqui-
fère, car l’eau ne ponn ait pénétrer dans cet apjiareil
(jn’en traversant la pocbe pulmonaire qui n’est jias
organisée pour recevoir de l’eau, et l’on ne conçoit
pas, en outre, (juelles seraient les fonctions d’un appareil
semblable, sans analogue dans les autres Mollusques.
Il faut donc admettre (jue ces canaux sont
destinés à recevoir de l’air, comme la cavité pnlrno-
naire dans laquelle ils s'ouvrent, et dont ils ne son l,
pour ainsi dire, qu’une dépendance. Reste donc à expliquer
leur usage comme canaux aériens. Eaut-il
croire qu’ils servent à mettre en contact avec l’air une
Jilus grande surface du corjis de l’animal, ce (jui raji