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 La  science  possède,  sur  les  animaux  Mollusques,  
 de  nombreuses  observations  recueillies  surtout  dans  
 ces  dernières  années;  mais  la  plupart  de  ces  observations, 
   incomplètes  ou  inexactes,  n’ont  été  que  de  
 [)eu  d’utilité  ou  n ’ont  même  servi  qu’à  propager  des  
 laits  erronés. Toutefois,  (pielques  naturalistes  ont déjà  
 bien  compris  tout  ce  que  cette  partie  de  la  zoologie  
 laissait  encore  à désirer,  et  les  travaux  remarquables  
 [)ul)liés par MM.  Aider,  Hancock et Ernbleton,  en Angleterre, 
   par M.  Vérany,  en  Italie,  ont  fait voir jus-  
 ([u’à  quel  degré  de  précision  et  d’exactitude  l’étude  
 de  ces  animaux pouvait  être portée. 
 Les malacologistes  se  sont  bornés  pendant  longtemps, 
   pour  les Mollusques  pourvus  d’une  coquille,  
 à  étudier  ces  animaux  dans  les  espèces  principales  
 des  différents  genres,  et  à  les  caractériser  générique-  
 ment d’après ces espèces seulement ; mais nous croyons  
 qu’il  est  nécessaire  d’étendre  aujourd’hui  l’étude  des  
 animaux  à  toutes  les  espèces  d’un  même  genre,  car  
 celles-ci,  classées  souvent  d’après  la  coquille,  peuvent  
 appartenir,  par  les  caractères  de  l’animal,  à  des  
 genres  tout  différents ;  nous pourrions  citer  ainsi certains  
 genres,  le  genre  Pyrule,  par  exemple,  dont  les  
 espèces,  groupées  seulement  d’après  des  caractères  
 concbyliologiques,  n’appartiennent  pas  à  moins  de  
 cinq  à  six  divisions  génériques distinctes,  par ceux  de  
 l’animal;  aussi  avons-nous  étudié  avec  soin  et  fait  
 représenter  toutes  les  espèces  que  nous avons  pu  recueillir  
 avec  leurs  animaux,  même  celles  qui  sont au-  
 jourd’lmi  les  plus  connues. 
 OBSERVATIONS  BRÉLIMINAIRES.  3 
 Les  difficultés  presque  insurmontables  qu’olfrent  
 les  recherches  anatomiques,  pendant  le  cours  d’un  
 voyage  de  circumnavigation,  et l’impossibité  de  faire  
 servir  à  des  recherches  de  cette  nature  des  objets  
 qu’un  long  séjour  dans  l’alcool  a  toujours  plus  ou  
 moins  altérés,  nous  ont  fait  recourir quelquefois  aux  
 Mollusques  de  nos  côtes,  pour  conqiléter  nos  études  
 sur  certains  groupes ;  nous  avons des  remercîments à  
 adresser,  sous  ce  rapport,  à  M.  Vérany  et  à M.  Bou-  
 chard-Chantereaux  qui  ont  mis  un  grand  empressement  
 à  nous  adresser  les  espèces  de  l’Océan  et  de  la  
 Méditerranée,  qui  pouvaient  être  utiles  à  nos  recherches. 
 Malgré  l’extension  que  nous  avons  donnée  à  cette  
 partie  de  notre  travail,  aux  dépens  de  celles  qui  sont  
 consacrées  aux  animaux  supérieurs  et  aux  animaux  
 articulés, nous avons  été  forcés,  par  les  limites  imposées  
 à  notre  publication,  de passer  sous  silence  plusieurs  
 observations qui nous  restaient à mettre au jour  
 sur  les  derniers Mollusques  cépbalés, et sur un  certain  
 nombre  d ’acépbalés;  nous  regrettons  surtout  très-  
 vivement de  ne  pouvoir  faire  connaître  ici  celles  que  
 nous avons recueillies sur les coquilles microscopiques  
 pélagiennes et sur le développement des Anatifes ; mais  
 peut-être  nous  sera-t-il  permis  plus  tard  de  compléter  
 la  publication  de  nos  recherches. 
 Par  les  raisons  que  nous venons  de  donner,  nous  
 n’avons  pu  exposer  aussi  dans  cet  ouvrage  qu’une  
 ])artie de  nos  observations  sur  les Zoophytes. 
 Il  nous  reste  à  remercier M.  Petit  de  La  Saussaye,