il
une coiuniis.sure assez large qui complète le collier iuférieurement
(pl. 24 A, fig. 15 ,1C, et jil. 24 11, fig. 1).
Les ganglions buccaux, situés en dessous de l’oeso-
j)bage et à la jiartie jiosiérieure de la masse buccale,
formenl uu jielil syslème assez conijifiipié dans ces
]Mollus(|ues. Ces ganglions. fournissent antérieurement
ct tout Jirès de la commissure qui les réunit sur
la ligue médiane, un petit filet nerveux très-grêle qui
nous a paru se rendre à la langue. De leur bord'ex-
teriie naissent trois aulres cordons nerveux dont i’iin
esl le nerf qui unit les ganglions buccaux aux ganglions
sus-oesopbagiens; un autre se dirige en dehors et en
avant, jioiir se perdre aussitôt dans la masse buccale;
enfin, le troisième, qui a son origine entre les précédents,
se renfle presque immédiatement en un petit
ganglion ovoïde duquel jiarteiit plusieurs filets nerveux
qui se distribuent surtout à l’oe'sojibage ; un de
ces nerfs, un jieu plus volumineux, longe ce canal et
va se jierdre sur les jiarois de la jiocbe stomacale où il
Jirésente encore un certain nombre de renflements
ganglionnaires (jil. 24 A, fig. 17, et jil. 24 B, fig. 1).
D’ajirès la descrijition que nou.s venons de donner, le
syslème nerveux central des Éolides ne se composerait
((lie de deux jiaîres de ganglions, contrairement à ce
que nous avons cherché à établir précédemment (1);
mais, nous avons vu (jue les masses ganglionnaires médianes
ne fournissent pas seulement les nerfs (jui sont
destinés aux organes des sens, et q ue, de leur partie
( t) Voir la page 69 de ce volume.
Jiosiérieure et exierne, jiarteiil d’autres nerfs qui se
rendent exclusivement aux viscères; nous croyons
donc qu’il faut les considérer comme constituées jiar
la réunion des ganglions cérébraux el de ceux qui sont
afleclés aux organes de la vie végétali ve. Celle manière
de voir se trouve confirmée par ce qui existe cbez les
Tritonies, dont le syslème nerveux est tout à fait analogue
à celui des Éolides; dans ces nudibranclies, les
masses ganglionnaires centrales sont divisées, par un
rétrécissement bien marqué, en deux parties qui correspondent
évidemment aux ganglions cérébraux et ;i
ceux dont les nerfs sont destinés aux viscères.
Dans Vilolide de Cuvier, les yeux sont apjiliijués sur
les ganglions cérébraux et forment seulement une petite
saillie à leur surface, comme nous l’avons déjà vu
chez les Ifliylliroés; mais, dans d’autres espèces, ces
organes adhèrent à la jieau et communiquent alors avec
ces ganglions jiar des nerfs ojitiijues bien distincts.
On voit également à la face supérieure des ganglions
cérébraux, en arrière des yeux, la petite capsule qui
représente l’organe andilifdans ces Mollusques (pl. 24
A, fig. 15).
Les Éolides paraissent être des Mollusques assez
communs dans toutes les mers ; mais elles ne se
montrent ordinairement sur les rivages qu’à certaines
épo(|ues de l’année, du moins dans nos climats; 011
les rencontre aussi (juekjuefois eu pleine mer, sur les
plantes marines errantes.
Bonite. — Zool. Tome JÎ. Partie II. 58
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