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1.
l'einelles (|iù les Irainent ajtrès elles; ces cordons, (br-
niés jiai' une matière albumineuse qui enveloppe les
oeni's de toutes parts, présenlent beaucouj) d’analogie
avec les cordons ovifères de plusieurs autres Mollusques
, surtout du groujie des Nudibranclies (pl. 1 6 ,
fig. 1 ). Nous sommes jiorlés à croire, d’après quelques
observations que nous avons en occasion de faire
sur de jeunes Atlantes, que les Hétérojiodes subissent
des métamorjiboses dans leur jiremier âge; nous nous
occiqierons jilus tard de cette tjuesüon, lorsque nous
parlerons des coquilles microscopiques pélagiennes.
Les Hétérojiodes paraissent habiter exclusivement
les mers des régions cbaudes et tempérées ; nous n’en
avons du moins jamais rencontré sous les latitudes
élevées. Les divers genres qui composent ce groupe
sont représentés dans toutes ces mers; ainsi, l’on
trouve également des Carinaires, des Firoles, des Atlantes
, etc., dans l’océan Atlantique, dans le grand
Océan , dans la Méditerranée, etc.; mais, à l ’exception
des Atlantes dont les espèces nous ont paru suivre,
dans leur distribution géographique, les mêmes lois
que les Ptéropodes, les autres genres sont le jilus souvent
rejirésenlés, dans chacune de ces mers, par des
espèces différentes.
I V . C L A S S IF IC A T IO N D E S H É ï I i l iO P O D E S .
Lamarck, en instituant le groujie des Hétéropodes,
en avait formé une division de même ordre que celle
des Céplialojiodes, des Gaslérojiodes, etc.; trompé jiar
une fausse appréciation de leurs caractères extérieurs,
ce célèbre naturaliste avail cru voir dans les Carinaires,
les Firoles et les Phylliroés , des animaux intermédiaires
aux Céjibalopodes et aux Poissons, et les avait
jilacés, par suite de cette manière de voir, en tête de
sa classe des Mollusques.
Les observations faites quelques années ajirès jiar
M. de Blainville et par Cuvier, sur les Carinaires et
les Firoles, démontrèrent que ces Mollusques n’offraient
rien, dans leur organisation intérieure, qui justifiât
le rang que leur avait assigné Lamarck; qn ils se
rapprochaient tout à fait, sous ce rajiport, des Gastéropodes;
et, qu’ils ne différaient de ceux-ci (jiie par la
forme du pied qui, an lien d’être horizontal, était comprimé
verticalement en une sorte de nageoire.
Cependant l’opinion de Lamarck n’est pas aujourd’hui
tout à fait abandonnée ; il est des zoologistes
qui pensent encore que les Hétéropodes ne diffèrent
pas moins des Gastéropodes que des Céjibalopodes, et
qui continuent à en faire une division du même ordre,
mais sans donner toutefois aucune preuve nouvelle à
l’appui de cette manière de voir (1).
L’on conçoit que Lamarck , qui ne connaissait du
groupe des Hétéropodes que les Carinaires et les Firoles
, et qui n’avait pu juger de ces Mollusques que
par des caractères extérieurs, ait été induit en erreur
sur leurs véritables rapports; la jiosition renversée
dans laquelle ces animaux avaient été décrits par la
(t) Cantraitie, M a l a c o l n g i c m é d i t e r r a n é e n n e , pag. 35.