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voisinage du coeur et des branchies, et donl les rameaux
paraissent se distribuer exclusivement à ces organes ,
à l’exception d’un filet de communication qu’il envoie
à l’autre petit ganglion dont nous venons de parler
(pl. 22, fig. \ fig. 17).
Le système nerveux nous a offert la disposition que
nous venons de décrire dans tous les Hétéropodes ; la
subdivision des ganglions sus et sous-oesopbagiens en
plusieurs lobules est seulement pins ou moins marquée
dans ces Mollusques. Cbez les Atlantes, ces ganglions
ne présentent plus (jue quelques renflements correspondant
aux principaux nerfs (jui en émanent(pl. 23,
fig. 2, 3, 4 ) ; dans les Firoloïdes, leur forme lobulée
est encore moins jirononcée et c ’est à peine si l’on
voit encore quelques traces de renflements à leur
surface (jil. 16, fig. 2).
Dans les Atlantes, le collier nerveux est aussi beaucoup
moins long (jue dans les autres Hétérojiodes, ce
(jni s’exjilique facilement parla longueur moins considérable
du corjjs et par la position de la nageoire qui
est beaucouji plus rapprochée de la tête, dans les Mollusques
de ce genre (pl. 23, fig. 1 ) (1).
(1) Le système nerveux a été décrit, dans les Firoles, par
M. Lesueur (mémoire déjà cité), et, dans les Carinaires, par plusieurs
auteurs, entre autres par M. Milne-Edwards, qui l’a fait
connaître d’une manière très-détaillée {Ann. des scienc. nat. ,
tom. XVIII de la 2' série, pag. 326). Nos observations concordent
, sur presque tous les points, avec celles de ce dernier naturaliste
; les ganglions viscéi'aux, que M. Milne-Edwards a le premier
reconnus et décrits, ne nous ont seulement pas présenté la
f i l . n i S T O ïK E n a t u r e l l e d e s h é t é r o p o d e s .
I.es Hétéropodes so n t, comme les Ptéropodes , des
Mollustjues essentiellement jiélagiens qui habitent les
hautes mers et ne se montrent sur les rivages que
lorsque les courants ou les tempêtes les y portent.
L’on a dit que les Hétéropodes étaient aussi des
Mollusques extrêmement communs ; Péron et Lesueur
s’expriment de la manière suivante dans leur mémoire
sur le genre Lirole : « De tous les animaux que la Méditerranée
nourrit dans son sein , il n en est poinl
peut-être de plus nombreux que les Firoles ; c’est par
milliers qu’on les voit, durant les temps calmes, nagei-
à la surface des flots , ou (jn’on les trouve, à la suite
des tempêtes, rejetés sur la grève; c’est avec la meme
abondance que les pêcheurs, dont elles font quelquefois
le désespoir, les ramènent chaque jour dans leurs
filets (1). ). M. Alcide d’Orhiguy dit également, en
parlant des Hétéropodes, que ces Mollusques « fourmillent
sous la zone torride où, dans certains parages,
leurs myriades couvrent la superficie des mers (2). «
disposition symétrique que cet auteur leur assigne ; les cordons
nerveux qui les unissent aux ganglions sus et sous-oesopliagiens,
et ceux qui eu partent pour se distribuer aux viscères, ne nous
ont également pas paru tels qu’il les a décrits et figurés. Le ganglion
que M. Milne-Edwards nomme anal est celui cpe nous considérons
comme le ganglion branchial.
(1) Annales du Muséum , tom. XV, pag. 84.
(2) Voyage dans l’Amér. mérid-, tom. V, pag. 84.