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ordinaires n ’eût plus été d’aucun usage. Nous avons
vu précédeiiinienl que la nature avait souvent alors
fait subir à ce pied une transformation qui le rendît,
projire à la natation ; ici, elle a pu l’annihiler d’une
manière complète, en disposant tout le corps de ces
Mollusques pour ce mode de locomotion.
D’api'ès ces considérations, nous croyons qne dans
un système naturel, c’est-à-dire basé sur l’ensemble de
l’organisation et non sur un seul caractère, les Pbylli-
roés doivent être rangés parmi les nudibranches dont
ils ont presque tous les caraclères anatomiques; l’absence
du pied et la forme particulière de leur corps,
en rapport avec leurs moeurs pélagiennes, les distinguent
cependant d’une manière assez tranchée des
Mollusques de cet ordre pour qu’ils méritent de constituer,
dans ce même ordre, une famille distincte de
toutes celles qui le composent (1).
(4) Dans un mémoii'e que nous avons adressé à l’Académie des
sciences, cn mars 4846, nous avons déjà fait connaître l’opinion
que nous émettons ici sur les affinités naturelles du genre Pliylliroé
(voy. les Comptes rendus, tom. XXII, pag. 4 7 3 ); nous croyons
devoir le rappeler, pour ne pas paraître plagiaires envers des naturalistes
qui ont adopté depuis notre manière de voir, sans nous
citer.
PHYLLIROÉ BUCÉPHALE.
PhrlUroe hucephnlum, Lamarck.
P l a n c h e 24, F ig c h e s 1-18.
Phjlliroe, corpore ovali, clongato, pellucidâ, fusco punetatn; caudd
posticè rotundatd; tcntaculis longis, acutis.
Le corps de ces Mollusques est transparent, marqué
de petits points d’un brun rougeâtre, plus ou
moins nombreux et serrés. Les viscères sont ordinairement
aussi assez vivement colorés (fig. 3).
Dimensions. — La taille de cette espèce varie de
deux à trois centimètres.
Elle est assez commune dans l’océan Atlantique.
Après avoir examiné un grand nombre de ces Mollusques,
nous sommes très-portés à croire que la plupart
des espèces qui ont été proposées dans ce genre,
devront être rapportées à celle-ci. Ces espèces ont été
établies, en effet, d’après la coloration qui est très-variable
dans ces animaux, ou d’après des 'différences,
dans la forme du corps, qui nous ont paru n’avoir
aussi rien de bien fixe ; c’est ainsi, par exemple, que
l ’écliancrure de l’extrémité postérieure du corps, qui
a été considérée comme un caractère spécifique, est
le plus souvent accidentelle ou n’est qu’un résultat
de la contraction des tissus.