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438 MOLLUSQUES
Enfin , fe système nerveux des Jaiius ne diffère aussi
en rien d’important de celui des Éolides (1 ).
Le genre que MM. \lder et Hancock ont proposé ,
en Angleterre, sous le nom de VeniUa{2), dénomination
([u’ils ont remplacée jilus lard par celle de Proc-
tonotiis (3), nous paraît devoir être réuni h celui que
nous venons de décrire; en effet, les Mollusques sur
lescpiels ces deux genres ont été établis, diffèrent également
des Éolides par la disposition des appendices
brancbiaux, autour de la téte, et par la position postérieure
et médiane de l’anus. Quant au genre Zéphy-
rine (Zephynna), établi (lar M. de Quatrefages, et (jue
ce naturaliste a rapporté plus tard au genre VeniUa de
MM. Aider et Hanock (4), il a été caractérisé d’une
manière trop incomplète par son auteur, pour qu’il
soit possible de dire ce que c ’est; nous croyons cependant
que ce n’est qu’une Éolide.
(1) Les détails que nous donnons ici sur le genre lan u s sont
extraits du mémoire que nous avons pi-ésenté à l’Académie des
sciences, dans la séance du 13 janvier 1845, et que nous avons cité
Iirécédemment ; M. E. Blanchard a publié depuis, sur ce genre, un
mémoire très-détaillé dans les Anmdes des sciences naturelles,
tom. XI de la 3' série, 1849, pag. 76.
(2j The Annals and magazine o f natural history, vol. XIII
pag. 161 (1844). ’
(3) Monograph o f the nudihranchiate Mollusca, jil. 42 (1845).
(4) Ann. des sc. n a t., tom. I de la 3' série, pag. 130 et 191
M844).
Genre GLALCLS. — Glaucus, Forster.
Les Glaucus soul assez bien connus dans leurs caractères
extérieurs ; il n’en esl pas de même de leur
organisation interne sur laquelle on n’a encore ([ue des
renseignements très-incomplets et même presque entièrement
inexacts. L’étude de ces Mollusques jiréseii-
tait des difficultés très-grandes avant les recbercbes
récentes qui ont dévoilé l ’organisation singulière des
Éoliiles ; les analogies qui rapprochent celles-ci des
Glaucus sont, en effet, tellement grandes, que c ’est à
peine si ces derniers méritent d’être conservés en un
genre distinct.
Les Glauciis peuvent être considérés comme des
Éolides dont les cirrbes brancbiaux sont supportés jiar
des prolongements plus ou moins pédiculés , disposés
par paires sur les parties latérales du corps, et dont
le pied rudimentaire n ’est jilus propre à la reptation.
Par leurs autres caractères extérieurs, les Mollus(juc.s
de ces deux genres se ressemblent entièrement ; nous
noterons seulement encore la position un jieu plus latérale
des tentacules postérieurs ou dorsaux, chez le.s
Glaucus (pl. 24 bis, fig. 1).
Les mêmes analogies se retrouvent dans leurs carao
tères anatomiques ; on reconnaîtra facilement ces analogies
sur les figures que nous doiinoiis, sans que nous
entrions dans nue description détaillée a ce sujet.