! H
(tenke c u v i é r i e . —■ Cuvieria , Rang.
Ce genre a été proposé en 1827 parM. Rang , dans
les Annales des Sciences naturelles (1), pour un Mol-
Instjue ptéropode dont la découverte remonte à une
époque un peu antéiieure. M. Gaudicliaud l ’avait en
effet olrservé, pendant le voyage de T Uranie, et en
avait fait un de.ssin très-exact (pi’il a bien voulu nous
communiquer, mais qui n’a pas été publié; il nous
paraît très-probable que les Ptéropodes décrits et figures
par MM. Quoy et Gaimard dans la partie zoologique
de ce même voyage, sous les noms de Cléodore
obtuse et de Tripière rose, ne sont aussi que des
Cuviéries incomplètement observées.
M. Rang a donné, sur l’organisation intérieure des
Cuviéries, (pielques détails dus à ses recbercbes et à
celles de M. Audouin. MM. Alcide d’Orbigny (2) et
Vau Beneden (3) ont ajouté depuis quelques faits nouveaux
a 1 histoire de ces Mollusques que nous avons
pu étudier aussi d’une manière complète, en ayant
recueilli uu grand nondire pendant notre voyage.
(t) t'oir ce recueil. tom. X I I , pag. 323, pl. 45, (ig, t - 8 .
(2) Forage dans l'Amérique méridionale, lom. V (lit' )>arlic),
pag. 125.
(3) Stémoire déjà cite, pag. 29,
Description extérieure.
L’animal des Cuviéries présente, dans ses caractères
extérieurs, la plus grande analogie avec celu
des genres précédemment décrits, et surtout destdéo-
dores. Les nageoires ont la même forme , c’est à-dire
sont allongées et liilobées à leur bord exierne, le
lolie intermédiaire offre seulement une légère écbancrure
à sa parlie moyenne (pl. 12, fig- 1, 2 , 3 , etc.).
Les tentacules et les divers orifices que l’on re-
mar([ue à la iiarlie anlérieure de l’animal, sont aussi
disposés de la même manière; mais les Cuviéries dif
fèrent des Hyales et des Cléodores par l’existence, en
dessous de la partie cervicale, d’uu organe particulier
que M. Rang a considéré comme la brancbie, et
M. Alcide d’Orbigny, non moins à tort, comme une
espèce de pied semblable à celui des Clios et des
Pneumodermes. Cet organe naît inferieurement, sui
la ligue médiane, par un pédicule étroit (jui fournit
jiresque immédiatement deux expansions foliacées;
l'une droite, allongée el acuminée a son extrémité;
l’autre gauche, élargie en éventai! a sa partie antérieure
qui se termine par un bord renflé en forme de
bourrelet. La première de ces exiiansions présente,
en dehors el à sa base, un petit prolongement qu
finit en pointe; nn petit renflement se voit aussi sur-
son bord interne. Enfin , de la partie inférieure du
pédicule part un rejili de la peau (jui accompagne,
comme dans les Cléodores, la terminaison du second