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a ajouté quelques détails à ceux ([ue l’on connaissait
déjà, mais mallieureusement, comme nous le verrous
bientôt, presque entièrement inexacts (1). Enfin, jdus
récemment, M. Rrohn a jiublié un travail étendu sur
le Sagitta bipunctala de la Méditerranée, qu’il a fait
connaître d’uue manière très-détaillée, non-seulement
dans ses caractères extérieurs, mais encore sous le
rapport de sa structure interne dont on n ’avait encore
cpi’uue idée peu exacte et fort incomplète (2). Nous
avons eu plusieurs fois l ’occasion d’étudier nous-
même, pendant notre voyage, ce même animal qui
est assez commun dans toutes les mers ; comme le feront
voir les détails dans lesquels nous allons entrer,
nos observations s’accordent presque entièrement avec
celles de l’observateur que nous venons de citer.
Le corps des Flèches ou Sagitelles est entièrement
transparent, allongé, cylindrique, plus ou moins renflé
à sa Jiartie moyenne, et terminé en pointe obtuse en
arrière. Cette extrémité postérieure donne insertion à
une sorte de nageoire de forme subtriangulaire, ressemblant
à la nageoire caudale d’un poisson, ou plutôt,
comme on l’a déjà dit, à la nageoire terminale
d’un cétacé, à cause de sa disposition borizontale.
Quatre aulres nageoires disposées par paires, et bori-
zontales comme la précédente, se voient sur les côtés
du corps, celles de la paire antérieure vers sa partie
moyenne , les deux autres plus en arrière et occupant
(1) Voy. dnns l ’Amér. mérid., tom. V, pag. 140.
(2) Ce mémoire, publié à Hambourg, en 1844, a été tradui;
dans les Annales des Sciences nntnreUes de l’année 4845.
presque toute l’étendue de son tiers postérieur (1). Ces
nageoires , dont nos figures indiquent la forme, semblent
constituées, de même que la nageoire terminale,
par de simples rejilis de la peau, soutenus intérieurement
par des rayons fibreux d’uue ténuité extrême;
c ’est avec raison , en effet, que M. Krohn affirme
d ’une manière expresse, dans son mémoire, que les
stries régulières que ces nageoires montrent, même à
l’oeil nu, n ’ont rien de musculaire; et le même auteur
a encore fait l’observation fort juste que ces nageoires
ne servent pas d’une manière active a la natation ,
comme la nageoire des Hétéropodes, à laquelle on a
voulu les assimiler, mais que leur rôle dans la locomotion
les rend bien plus comparables aux nageoires
des poissons (fig. 1, 2, 8).
La tête, placée à l’extrémité antérieure du corps ,
dont elle est ordinairement séparée par un léger rétrécissement,
est cordiforme. Sa face supérieure, déprimée
et presque plane, présente deux points oculi-
formes, vers sa partie moyenne (fig. 1, 8). L’inferieure,
un peu oblique d’avant en arrière et de haut en b a s ,
est plus inégale (fig. 2, 3, 4 ) . La bouche se voit sur
(t) Nous avons toujours trouvé les nageoires disposées de la
même manière et au nombre de cinq, en y comprenant la nageoire
terminale, sur les individus que nous avons examinés ; nos
observations s’accordent, sur ce point, avec celles de MM. Quoy
et Gaimard et de M. Krohn; nous sommes donc très-porté à regarder
comme inexactes les différences que M. d’Orbigny a indiquées
sous ce rapport, et d’après lesquelles ce naturaliste a proposé
trois nouvelles espèces. {Loc. cit., pag. -142 et siiiv., pl. 40.)
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