différaieiil pas essenlielleniciit de ceux que Cuvier
avait compris dans sa classe desGaslérojiodes, et qu’il
fallait par cousécpieiit les réunir à ces derniers, au
lieu d’en former une classe distincte. .Aussi, dans la
classification qu’il proposa à l’article Mollusques du
Dictionnaive des sciences naturelles [\ ), et un peu plus
tard, dans le Manuel de malacologie, il les ¡ilaça définitivement
dans sa sous-classe des Paracéjdialophores
ou (iasléroiiodes monoïques, et en forma, sous le nom
à'Ajiorobrauches, sulistitué à celui de Pte'rodibran-
cl/es (pii ne pouvait plus convenir, un ordre (ju’il rangea
aiirès celui des Monopleurobranclies, et ([u’il divisa
en trois familles : celle des Tlie'cosonies, jiour les
genres llyale, Cléodore, Cymbulie et Pyrgo (2); celle
des Gymnosomes, pour les genres Clio et Piieumo-
derme ; et enfin celle des Psilosomes pour le seul
genre Pliylliroc qui est conservé dans cet ordre.
Quant au genre Limacine, M. de Blainville le mit dans
un autre ordre, celui des Nucléobraiicbes, oii il forme,
avec le.s genres Atlante et Argonaute, une famille qui
est désignée sous le nom de Pléropodes ; de sorte que
cette déiiorniiiatioii ne s’applique p lu s, dans cette
classification , au même groupe de Mollusques que
dans la classification de Cuvier.
Quoique cette manière d’envisager les Pléropodes
(t) T. XXXII, p. 271.
(2) Ce dernier genre, (itabli par M. Defrance pour une petite co-
(¡iiille fossile qui se raiiiiroche un peu des Ilyales par sa forme, ne
parait pas ajijjartenir au grou|ie des Ptéropodes, comme l’avait
pensé .ïi. de lilaiuville.
fût, ainsi que nous le démontrerons plus loin, basée
sur une appréciation plus exacte de l’organisation de
ces Mollusques, elle ne prévalut pas cependant, et, la
même année, le célèbre auteur des familles naturelles,
Latreille, forma encore de ce groupe une classe qu’il
plaça, à l’imitation de Cuvier, entre les Céphalopodes
et les Gastéropodes , et qu’il divisa en deux ordres
d’après le caractère peu important tiré du plus ou
moins d’étendue des nageoires. Le premier de ces ordres,
celui des Mégaptérygiens, est subdivisé eu deux
sections ou familles, d’après la disjiosition de la téte :
la famille des Procéphales comprenant les genres l.i-
macine. Allante, Clio, Cléodore et Cymbulie, et celle
des Criptocéphales, pour le genre Tlyale seulement,
le second ordre, on celui des Microptérjgiens, ne comprend
qu’une seule famille, les Pnenmodermites, dans
laquelle se trouvent les genres Pneumoderme el Gas-
téroptère. I.e caractère sur lequel est établie la division
de la cla.sse en deux ordres, méritait d’autant
moins cette importance, (]u’il n ’y a réellement aucune
différence marquée, sous ce rapport, entre la
plupart des genres du premier ordre et ceux du second.
Quant à la répartition de ces mêmes genres dans
les deux premières familles, réparlilion imitée du
règne animal de Cuvier, nous ne reviendrons pas sur
ce que nous avons dit précédemment à ce sujet, ainsi
qu’an sujet des genres Atlante et Gastéropti're, introduits
encore à tort dans ce groupe par I.alreille.
Depuis que l’attention des naturalistes avait été fixée
sur ces Mollusques, la science s’clait successivement