![](./pubData/source/images/pages/page133.jpg)
4!;
‘i
( . enre p n e um o d e rm e . —- Pneumodermon, Cuvier.
Ce genre a été créé par Cuvier, dans les Annales
du Muséum (1), pour un petit Mollusque pélagien
très-voisin des Clios, recueilli par Péron dans l’océan
Atlantique. Cuvier a donné des détails assez étendus
sur l’organisation du Pneumoderme qui a été aussi
plus tard l’objet des recbercbes de M. de Blainville.
MM. Quoy et Gaimard en ont fait connaître depuis
quelques espèces nouvelles, mais sans rien ajouter à
ce que la science possédait déjà sur l’anatomie de ce
genre. Il en est de même de M. ,A. d’Orbigny qui s’est
borne, dans la zoologie de son voyage, à donner
quelques aperçus sur les moeurs et la distribution géographique
de ces Mollusques. Mais, plus récemment,
M. Van Beneden a repris, sous le rapport anatomique,
l’histoire du genre Pneumoderme et a donné des détails
nouveaux sur quelques-unes de ses parties. Les
travaux que nous venons de citer n’avaient cependant
j)as fait connaître d’une manière complète ces Ptéropodes,
comme le fera voir la description dans laquelle
nous allons entrer.
Description extérieure.
Le corps des Pneumodermes est oblong, renflé à
(t) Annales du Muséum, tom. IV, pag. 228, pl. 59.
sa partie postérieure ou abdominale et terminé antérieurement
par un autre petit renflement sphérique
que forme la tête (pl. 14, fig. 7, 8, 9).
Celle-ci, bien distincte des nageoires, est percée à
son centre par l’ouverture de la boucbe. Sur les côtés
de cet orifice, et un peu en dessus de l’axe transversal
de la tête, l’on voit une fossette dans laquelle est logé
un petit tentacule conique. Ces tentacules n’ont pas
été indiqués par Cuvier qui a décrit sous ce nom les
faisceaux de ventouses qui se trouvent sur les côtés de
la bouche; il nous paraît probable que Péron et Lesueur,
en assignant deux tentacules au genre Pneumoderme,
ont voulu désigner les mêmes organes que
Cuvier, car les véritables tentacules ne sont pas représentés
sur leur figure. M. de Blainville semblerait les
avoir reconnus lorsqu’il dit, à l’article P neumoderme,
du Dictionnaire des sciences naturelles, que « la bouche
« est située à l’extrémité d’une sorte de trompe rétrac-
« t ile , ayant à sa base un faisceau de suçoirs tentacu-
« laires et pouvant se cacher dans une espèce de prépuce
K qui porte endehors deux petits tentacules (1 ). « Cependant,
d’après un autre passage du même article, dans
lequel M. de blainville dit que ces tentacules se trouvent
vers l'ouverture de la trompe, et, d’après la figure
du Pneumoderme qui se trouve dans son Manuel de
Malacologie (2), il est permis d’avoir quelque doute à
ce sujet. Enfin, ces organes ont encore été passés sous
(1) Diet, des sciences naturelles, tom. XIII, pag. 42.
(2) Manuel de Malacologie, pt, 46, fig. 4.