M. (le lloLssy fiU le premier cpii adopta l’ordre des
l’Icropodes dans son llisloirc des Mollusques (1 ), et son
exemple fut suivi peu de lemjis ajirès jiarM. Dmnéril,
dans la '/.oologie aiialyliquc d’al)ord(2), ensuite dans
le Traité élémentaire dUtisloire uaturelle (3). Le jire-
mier de ces deux ailleurs n’ajijioiTa d’autre innovation
à cet ordre ipie celle d’y laire entrer le genre Fi-
l'olc, sur la sim]ilc prcsonnilion <pie Ciivier avait omise
à ce sujet ; le secoiul, en y jilaoanl également ce genre,
fill conduit à on modifier un iicu les caractères et à
le diviser en deux sections d’après la considération du
nombre des nageoires ; ainsi il déilnit les IMéropodes :
des Mollusiiucs it téte distincte, sans tentacules allongés
; à corps libre, sans autres membres qu’une ou
deux nageoires ; il rangea dans la jiromière socl ion les
genres llyalc , Clio et Pneumoderme, et dans la seconde
, le genre Pirole. Ces deux zoologistes ayant
aussi cm voir dans les Ptérojiodcs certaines analogies
avec les Cèpbalojiodes, les jilaccrent à la suilo de ces
derniers, [loiir faire le jiassagc aux Gastéropodes.
Quclcpios années pins lard, en 1809, Lamarck
adojila aussi l’ordic des Pléroiiodcs dans sa Philosophie
zoologique (4), mais il le circonscrivit d’une manière
jikis rigoureuse et plus naturollc en n’y plaçant
<pie les Molluscpies pourvus de deux ailes natatoires
et opposées; il en rejeta donc le genre Idrole qu’a-
(1) iristoirc naturcUc des Mollusques, t. V, p. C'I et 78.
(2) 'Aonlogie nnalytùjue, \i. 158.
(3) 't'raité élcmenttdrc d ’histoire naturelle, l. t l, p. 121.
(4) Voir cet ouvrage, t, 1, p. 319.
IM'ÉUOPÜDES. 39
vaienl cm devoir y introduire MM. de Roissy el Oit-
méril, et le réduisit comme Cuvier, aux trois genres
Tlyale, Clio cl Pneumoderme. I.amarck cbangca aussi
d’imo manitae notable le rang tpii avait etc assigne
aux Ptéropodcs, car, bien loin de les raiiprocber des
Molbistpies les jilus élevés ou des Cé|>balopodes, il les
plaça à côté des Acéiibalés, croyant ([u’ils devaient
faire la transition de ces derniers aux Gastérojiodes.
Pérou cl Lcsiienr, dont les recbercbcs avaient tant
contribué à la création de rordro des Plcmpodes,
publièi-ent l’année suivante, dans les Annales du Muséum
( 1 ) , le prodrome d’un iravail étendu sur ce
groiqic de Mollusques cl iiroposèrenl d’y faire outrer
un assez grand nombre de genres. C’est ainsi tpi’ils
y placèrent de nouveau les Firolos et, de pins, les Ca-
riiiaires, les Glaucus, le genre Cléodore tju’ils établirent
pour les Clios de ürown, el trois aulres genres
nouveaux (pt’ils désignèrent sous les noms de Pbyl-
lirtié, de Cymbulie et de Callianirc. Mais en considérant
comme des Ptérojiodes tous les Molbistpies dont
les organes locomoteurs étaient formés jiar des nageoires,
sans avoir égard au nombre cl à la disjiosi-
tion de ces parties (2), ces célèbres voyageurs furent
conduits à réunir des animaux d’orgaiiisalioiis évidemment
très-différentes. Ils no furent pas jibis ben-
(1) Annales du Muséum, t. XV, p. 71.
(2) Péron et Lesueur avaieut donué aussi une acceplion lieaii-
coup trop éleiutiie au mot nageoire, en couiprenaut sous cette do-
nomiualion des parties qui n’ont, avec les véritables nageoires des
PtèropotlcSj aucune analogie.