respoiidre à l’axe médullaire des animaux vertébrés,
est formée, comme la précédente, par une seule paire
de ganglions qui sont également disposés d’une manière
un peu variable. Placés le plus ordinairement
au-dessous on sur les côtés de l ’oesopbage, ils peuvent
tpielquefois aussi se trouver en dessus, à côté même
des ganglions cérébraux, ce qui les a fait confondre
alors avec ces derniers (I); dans tous les cas, ces
ganglions sont toujours réunis en dessous du canal
intestinal et communiquent de plus avec les ganglions
cérébraux par une autre commissure qui complète le
collier sur les parties latérales. Ils fournissent aux parties
de l’animal qui servent à la locomotion générale
et se trouvent, par conséquent, toujours en rapport
de position avec ces parties, ce qui explique la distance
considerable qui les sépare des ganglions cérébraux
el par suite la longueur du collier nerveux cbez
certains Mollusques, par exemple les Firoles el les Carinaires,
dont l’organe locomoteur se trouve placé
plus en arrière que dans les autres Gastéropodes (2).
(t) On trouve cette disposition dans les Tritonies, comme le représentent
les planches de Cuvier, et dans plusieurs autres Mollusques
nudibranclies.
(2) Ces ganglions doivent être considérés, comme l’a déjà fait
M. de Blainville, qui les a bien détenninés et a même indiqué les
differences de rapport qu’ils peuvent présenter, comme les analogues
de ceux qui composent la chaîne ganglionnaire sous-intes-
tmale des animaux articulés, quoique cette analogie soit peu
apparente au premier abord ; mais toute la différence tient évidemment
à la forme segmentée du corps dans les animaux de ce dernier
type et à la disposition multiple des appendices locomoteurs
Outre ces deux paires de ganglions, le collier nerveux
présente encore à sa partie inférieure un nombre
variable de ganglions pairs, réunis par des commissures,
ou confondus quelquefois eu une seule masse
impaire et médiane. Ces ganglions, qui ont été généralement
confondus avec ceux donliiousavonsdejaparlé,
sont en rapport d’une manière plus ou moins serrée
en avant avec les ganglions des organes du mouvement,
et communiquent, en outre, avec les ganglions
cérébraux, par une commissure latérale qui forme im
second collier autour de l’oesopbage; ils diffèrent
souvent d’une manière assez trancbée des autres ganglions
par leur sLrnclure et par leur couleur grisâtre ;
Ls nerfs qui en partent n’offrent jamais une disposilion
complètement symétrique et se distribuent principalement
aux brancbies et aux viscères.
Le svstème nerveux central des Mollusques se compose
essentiellement des trois ordres de ganglions que
nous venons d’indiquer, et se réduit, en efiet, à ces
ganglions dans un certain nombre d’animaux de ce
type. Mais, dans plusieurs autres, les nerfs qui en
partent forment de nouveaux renflements sur leur
trajet, et cette tendance à la disposition ganglionnaire
qui ont nécessité une disposition analogue dans la portion correspondante
du système nerveux. Ainsi, lorsque la forme segraentee
tend à disparaître, on voit ces ganglions se rapprocher et se confondre
plus ou moins en une masse unique, comme dans les Mol--
lusques. Cette centralisation des ganglions s’observe même, ainsi
que l’a constaté M Milne-Edwards, chez les Crustacés des ordres
les plus élevés.