![](./pubData/source/images/pages/page330.jpg)
f
‘i!
f
cette face, tlans une dépression qui se trouve sur la
ligne médiane (fig. 3, ù ). En avant de cet orifice et
de cliatpie côté, l’ou aperçoit une série transversale
de petits crocliets cornés; une aulre série semblable,
mais un jieu moins étendue, occupe le bord antérieur
de la tête ; enfin , sur les parties latérales de celle-ci,
sont implantés , suivant une ligne un peu courbe, dirigée
oblicpiemeut de haut en bas et d’avant en arrière,
d’autres crochets cornés beaucoup plus volumineux
que ceux dont nous venons de parler. Ces
derniers crochets, dont le nombre paraît varier de
ciiK[ à neuf, sont aplatis, un peu arqués et terminés en
pointe très-aiguë ; par leur base, t[ui est beaucoup plus
large, ils s’attachent non sur la peau, comme le dit
M. Krohn, mais sur une lamelle cornée qui recouvre
les parties latérales de la tête (fig. 3 ,'4 , 8, k, et fig. 5,
fi). L’animal peut écarter ces crochets, ainsi qu’on le
voit sur la plupart de nos figures, ou les rapprocher
en un faisceau longitudinal de chaque côté ( fig. 2 ) ;
d’après M. Krohn, ce mécanisme s’opérerait à l’aide
d’une espèce de capuchon membraneux entourant la
base de la tête, et que l’animal pourrait, à volonté, porter
en avant ou retirer en arrière, pour en recouvrir
celle-ci ou la mettre à découvert. Nous avons v u , en
effet, sur quelques individus, un repli de la peau assez
marqué et disposé à peu près comme M. Krohn l ’a indiqué
; mais, bien que les observations de ce naturaliste
se fassent remarquer ordinairement par une très-
grande exactitude , nous croyons cependant qu’il a
exagéré un peu la disposition de cette parlie et surtout
les usages (¡ii’il lui a assignés; nous n’avons jamais
vu, du moins, les choses se passer ainsi, sur les
nombreux individus que nous avons étudiés (1).
Le corps des Flèches offre encore à considérer extérieurement
l’orifice anal et les ouvertures des organes
de la génération ; nous indiquerons bientôt leur
position , en parlant des appareils digestif et générateur.
L’organisation intérieure de ces animaux est assez
simple.
La surface extérieure du corps n’offre rien qui
puisse être regardé comme un organe de respiration ,
et c ’est sans doute la peau qui est le siège de cette
dernière fonction.
M. d’Orbigny a décrit et figuré un coeur (jui serait
placé, d’après ce naturaliste, à la partie inférieure du
corps, et dans une sorte de nucléus analogue à celui
des Firoles; mais rien de cela n’existe, e t, d’après la
position qu’il assigne à cet organe, il nous paraît évident
(jue M. d’Orbigny a pris jiour des jjulsations du
coeur, les mouvements de dilatation et de contraction
de l’ouverture anale. M. Krohn dit n’avoir jam a is p u
(1) M. d’Orbigny a même regardé toute la partie céphaiique de
ces animaux comme une sorte de masse buccale complètement
rétractile à l’intérieur, et analogue , par conséquent, à la masse
buccale des Carinaires et des Firoles. Ce naturaliste a fait représenter
un individu dont toute ia téte serait ainsi rentrée, et qui ne
présente plus, à sa partie antérieure, qu’une petite ouverture circulaire
; mais ii nous paraît bors de doute que cette figure a été faite
d’après un individu mutilé el privé de toute la partie cé[)balique.