" i l
I
h
‘il
T
II. VU L A f o r m e e t d e I.’oRCANtSATION D E S ID iT l iR O P O D E S .
Les IIétéro])0 (les diffèrenl, la phijiart, lieancoii]) des
autres Mollusques céplialés jiar leur conformation ex-
téiieure; les Idrolcs et les Carinaires, par exomide,
présentent dans la forme allongée de leur corjis, dans
la disjiosition de leurs viscères réunis en un nucléus
jihis on moins terminal, dans leur organe locomoteur
constitué Jiar une nageoire imjiaire et médiane, etc.,
des caractères <jui jiaraisseut d’abord tellement tranchés,
qu’il n’est jias surprenant que quelques zoologistes
, entre autres Lamarck, aient vu dans les animaux
de ces genres les rejirésentants d’un lyjie
jiarticidier de Mollusques, aussi distinct (jue celui des
Céjilialopodes, des Gastéropodes, elc. ; mais, lor.siju’on
examine ces mêmes caraclères dans la série des genres
qui comjiosent anjourd’biii le groupe des llétéro-
jKides, on les voit se modifier graduellement , ¡us-
qu’aii poinl de ne jiliis séparer essentiellement ces Mol-
lustptes des Gastérojiodes.
.\in si, le nucléus viscéral q u i, dans les Firoloïdes,
termine le corjis jioslérieurement, s’en isole de plus en
plus dans les Firoles , les Carinairoides el les Carinaires,
de manière à devenir en même temps dorsal;
el, cbez les Allantes, (jui dans l’ordre des rapports,
viennent immédiatement après les Carinaires, la disposition
de la masse viscérale, du coeur et des branchies
ne diffère jilus en rien de ce ([u’elle est cbez les
Gastéropodes |!eclinilirancb('s. Il en est de ménu' de
la forme du corps, qui se trouve aussi ramenée, dans
les Atlantes, à des proportions ne présentant plus les
différences (jui distinguent, sous ce rapport, les autres
Hétéropodes. Enfin, le d(:veloj3jiement graduel de la
ventouse (jui occupe le bord postérieur de la nageoire
ventrale dans la plupart de ces Mollusques, et qui,
cbez certaines esjièces, peut servir à une sorle de reptation,
comme nous le verrons jiar la suite, decele
encore d’une manière évidente 1 analogie de cet organe
locomoteur avec le pied des Mollusques gastérojiodes.
Nou.s reviendrons, du reste, sur ce sujet,
lorsque nous nous occuperons des rapports des Hétérojiodes
avec les autres Mollusques cépbalés ou, en
d’autres termes, de leur classification.
Le manteau esl remarquable, chez les Hétérojiodes,
par sa nature gélatineuse et jiar sa transjiarence; il
n’est aussi que faiblement coloré dans la jilupart de
ces Mollusques. Sa surface est lisse ou recouverte d’aspérités,
comme on le voit cbez les Carinaires et dans
quelques esjièces du genre Firole.
Sa disposilion varie dans les différents genres.
Dans les Firoloïdes et les Firoles, il forme en avant
el en dessous du nucléus, un repli jilus ou moins marqué
dans lequel celle parlie paraît comme enchâssée;
il se réüécbit ensuite pour recouvrir la partie jiostérieure
et supérieure de ce nucléus, mais en s’amincissant
beaucoup et de manière à ue plus former, dans
ce poinl, qu’une membrane très-mince (pl. 16, fig. 3,
.4, 6, T, 8, 9 et 10L