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déjà décrits et qui doublent l’enveloppe extérieure. 11
n y a jilus ici, en effet, d’organe spécial pour la locomotion
; comme nous le verrons bientôt, c ’est le corps
tout entier qui concourt à cette fonction ; le système
musculaire devait donc avoir une disposition correspondante,
c ’est-à-dire être distribué à peu près également
dans toutes ses parties (1).
Le système nerveux est assez développé dans les
Phylliroés.
Deux paires de ganglions composent l ’anneau oesophagien.
Les ganglions de la première paire ou les
ganglions cérébraux, placés en dessus et accolés sur
la ligne médiane, donnent naissance à un assez grand
nombre de nerfs (fig. 3, 14, 15).
Un de ces nerfs, plus volumineux que les autres, a
son origine à la partie antérieure et un peu en dessus
de ces ganglions; après avoir donné une branche qui
se distribue à la partie supérieure de la tête, ce nerf
pénètre dans le tentacule correspondant et y forme, à
la base, un petit renflement d’où partent deux filets
nerveux qui parcourent ces appendices jusqu’à leur
extrémité (fig. 3 ,1 4 ). Trois autres nerfs partent du bord
externe des mêmes ganglions, en arrière du précédent :
Le premier se perd dans la masse buccale ; le second se
(1) Nous ferons remarquer que la partie postérieure du corps,
que l’on a généralement regardée comme une nageoire caudale,
est, contrairement à cette détermination, la seule qui ne soit pas
doublée par ces faisceaux musculaires
rend aux parties antérieures delà bouche et aux lèvres ;
le troisième descend sur les côtés de l’oesopbage et vient
aboutir à un ganglion buccal unique, placé en dessous
de ce conduit, à son origine (fig. 3 ,1 4 ). — Ce ganglion
buccal, un peu allongé transversalement, fournit en
avant trois nerfs : un, médian et très-grêle, qui paraît
se rendre à la langue ; deux autres, latéraux et plus
volumineux, qui se perdent sur les côtés de la niasse
buccale. Par son bord postérieur, le ganglion buccal
donne encore naissance à deux filets nerveux qui se
portent en arrière, le long du tube digestif auquel ils
sont entièrement destinés (fig. 3 et 17).
Outre les nerfs que nous venons de décrire, les
ganglions de la première paire en émettent deux autres
volumineux, par leur partie postérieure; l’un de
ces nerfs paraît se distribuer surtout à l’appareil de la
génération ; l’autre se divise en trois branches qui se
ramifient dans la peau et qui nous ont paru envoyer
aussi quelques filets au coeur et aux coecums du foie ;
ce dernier nerf communique avec le précédent, par
une de ses branches, à peu de distance de son origine
(fig. 3 ,1 4 ,1 6 ) .
Les deux nerfs, dont nous venons de parler, doivent
être considérés, d’après leur distribution, comme
des nerfs viscéraux destinés surtout aux appareils de
la génération et de la respiration. D’après cela, les
ganglions cérébraux fourniraient ici des nerfs aux viscères,
contrairement à ce que nous avons cherché à
établir précédemment, dans nos généralités sur le
système nerveux des Mollusques cépbalés; mais nous