Le foie est assez voluiiiiiieux dans les Mollusques
dont nous nous occupons ici; il forme, avec les organes
de la génération , la plus grande partie du nucléus
ou de la masse viscérale. Cet organe, de couleur
violacée 011 brunâtre, est toujours enveloppé ou traversé
, dans une parlie de son étendue , par la poche
stomacale, comme nous l’avons vn précédemment.
Les organes de la respiration, dans les Hétéropodes,
sont groiqiés, avec les principaux viscères, en une
sorte de nucléus terminal ou dorsal, ce qui a fait désigner
ces Mollusques, par M. de Blainville , sous le
nom de Nucléobrandies ; mais cette disposition n’existe
pas dans tous les Hétéropodes, et ne constitue par con-
sécjuenl pas, comme on l ’avait cru , un caractère général
pour ces Mollusques. Dans les Atlantes, en effet,
les branchies se trouvent placées dans une cavité tout
à fait semblable à celle des Gastéropodes pectinibran-
cbes, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le
dire.
Ces organes présentent, du reste, la même structure,
dans tous les animaux de ce groupe; ils sont
constitues par des lames membraneuses allongées,
parcourues à leurs bords par les vaisseaux branchiaux
et garnies, sur chacune de leurs faces, de lamelles
transversales, décomposées elles-mêmes en un grand
nombre de feuillets. La forme de ces lames branchiales
est uu peu variable; elles sont triangulaires, longues
el effilées , dans les Firoloïdes, les Firoles et quelques
espèces du genre Atlante, comme XAtlante de Kéraudreii
( pi. 23, lig. 11); elles sont de même forme, mais
plus larges, pins courtes et cjuelquefois recourbées
légèrement à leur sommet, chez les Carinairoïdes et les
Carinaires (p l. 22 , fig. 3 et 1 6) ; enfin , dans la plupart
des Atlantes, elles sont oblongues et, comme l’a
dit M. Bang, un peu en forme de palettes (pl. 2 3 ,
fig. 1 0 ) .
La disposition de ces brancbies, sur le nucléus, présente
aussi des différences qui peuvent servir à caractériser
les genres, et même quelquefois les espèces de
ces genres, comme nous le verrons par la suite.
L’appareil circulatoire des Hétéropodes est tout à
fait semlilable à celui de la plupart des Gastéropodes.
Le coeur, dans les Firoloïdes elle s Firoles, est situé
à la partie antérieure et supérieure du nucléus (pl. 16,
fig. 3, 4, 6, 7, 9 et 10, c) ; dans les Carinairoïdes, il
en occupe la partie supérieure (pl. 17, fig. 2, 3, 6, 12,
13, 1 5, c) ; cbez les Carinaires, il est placé de la même
manière, mais en avant, par suite de la disposilion un
peu différente du nucléus sur l’animal (pl. 17, fig. 19,
et pl. 22, fig. 1, 2, c ) ; enfin, dans les Atlantes, il se
trouve au fond de la cavité brancbiale, comme dans
les Gastéropodes pectinibranches (pl. 23 et 23 bis, c).
Dans tous ces Mollusques, cet organe est contenu
dans une large pocbe, à parois transparentes , et se
compose d’une oreillette globuleuse et d’un ventricule
pyriforme, à parois plus épaisses, séparé de l’oreillette
par un étranglement plus ou moins marqué
(p l. 22, fig. 2 et 17, c; pl. 23, fig. 18). La position
Bonite. — Zool. Tomo IJ. Pa i lie J I . 20