cléus el la nageoire. Celle-ci est munie, dans quelques
espèces, d’ime petite ventouse placée sur son bord
postérieur et inférieur (1).
Toutes les espèces de Firoles décrites jusqu’ici
sont complètement dépourvues de tentacules ; mais
la plupart de ces espèces présentent en avant des
yeu.v, sur la ligne médiane, des pointes sub-cartilagi-
neiises, variables sous le rapport de leur nombre et
de leur disposition, que quelques auteurs considèrent
comme des tentacules rudimentaires.
Parmi les caractères assignés au genre Firole, l’on
dit généralement que ces Mollusques sont munis d’une
ou de plusieurs nageoires ; cette proposition ne nous
paraît pas exacte ; dans la plupart des Firoles, le corps
se termine jiostérieurement par une petite dilatation
arrondie ou bilobée qui est décrite par presque tous
les auteurs comme une nageoire caudale simple ou à
deux lobes ; mais cette partie ne peut nullement être
assimilée à la nageoire ventrale, tant sous le rapport
de sa structure que pour ses usages. C’est la fausse
analogie que l ’on a ainsi établie entre de simples expansions
de la peau et les véritables organes locomo-
(t) D’après M. Philippi, cette ventouse n’existerait que chez les
mâles et formerait par conséquent un caractère sexuel (Enum. Molí,
sicil., tom. II, pag. 204); mais nous croyons cette observation
inexacte, car sur les espèces qui ont été figurées par M. Lesueur,
clans son mémoire sur ces Mollusques, l’on voit des individus pourvus
de l’appareil copulateur qui caractérise les mâles n’avoir pas
de ventouse à la nageoire, et d’autres individus, qui ont au contraire
une ventouse, être dépourvus de cet appareil co)iulateiir et
offrir par conséquent les caractères des femelles.
leurs, qui a surtout fait méconnaître les rapports naturels
de ces Mollusques, jusqu’au point de les faire
rapprocher des Poissons.
La surface de la peau, dans les Firoles, est lisse ou
parsemée de petits tubercules colorés, disposés d’une
manière variable ; elle présente aussi quelquefois de
petites aspérités , et c’est par conséquent à tort que
M. Rang a indiqué ce caractère comme propre aux
Carinaires (1); cependant nous devons dire que ces
aspérités de la peau sont constantes et toujours beaucoup
plus prononcées dans ces derniers Mollusques.
M. d’Orbigny a proposé, pour le genre Firole, une
division en trois sous-genres, d’après le plus ou moins
de développement de la partie cephalique (2).
Un de ces sous-genres renferme les Firoles proprement
dites.
Un autre , sous le nom de Cérophore ( Cerophora ) ,
répond aux espèces du genre Firoloïde qui sonl pourvues
de tentacules.
Enfin, dans le troisième, que M. d’Orbigny désigne
sous le nom d 'J n o p s , ce naturaliste a placé des animaux
qui, semblables aux Firoles, en différeraient par
l’absence de toute la partie cépbalique , et n’auraient
plus de tentacules, plus d’yeux, plus de trompe buccale,
etc.
Cette classification nous paraît tout à fait inadmissible.
Les Firoloïdes qui ont des tentacules ne peuvent
(I) Manuel de l’histoire naturelle des Mollusques, pag. 121
Î2) Voyage dans l ’Amér. mérid. , lom. V, pag. 148 et 149.