corps esl-elle toujours moins colorée que la face inférieure,
par suite de l’exposition de celle-ci à la lumière.
Ces Mollusques n’exécutent que des mouvements
peu étendus, à l’aide des contractions qu’ils
imjjriment a tout leur corps et surtout aux appendices
branchiaux. Ils rendent leurs oeufs sous la forme de
longs cordons gélatineux et cylindriques, comme la
Jilupart des Nudibranches (pl. 2 4 , fig. 25).
D après 1 examen que nous avons fait d’un grand
nombre d’individus, nous croyons, avec M. de Blainville,
MM. Quoy et Gaimard, etc., que ce genre ne
renferme encore qu’ime seule espèce, et que les différences
qui ont été observées dans le nombre et la
forme des appendices branchiaux, différences qui ont
été exagérées dans quelques figures, ne constituent
tout au plus que des variétés.
G enre TERGIPE. — Tergipes, Cuvier.
Cuvier a établi ce genre pour un petit Mollusque
que Eorskal avait fait connaitre sous le nom de Liniax
Tergipes, et qui se rapproche encore beaucoup des
genres que nous venons d’étudier. 11 est sans doute
inutile de dire que le caractère sur lequel ce genre a
été établi et qui lui a fait donner le nom de Tergipes,
savoir l ’existence, à l’extrémité des appendices branchiaux,
de petits suçoirs qui serviraient à l’animal
pour marcher sur le dos, n’est qu’une erreur qu’il faut
probablement attribuer à l’babitude qu’ont les l'er-
gipes, comme les autres genres de la même famille,
de se tenir à la surface de l’eau, dans une position
renversée.
Les Tergipes se distinguent des genres précédents :
par leurs branchies en forme de petites massues et
disposées sur une seule rangée longitudinale, de chaque
côté de la ligue médiane: par leurs tentacules postérieurs,
évasés supérieurement en cornets, comme ceux
des Scyllées (1); par leur tête élargie en forme de
(t) Quelques auteurs n’ont pas fait mention des tentacules antérieurs
des Tergipes ; nous avons vu bien distinctement, sur les
individus que nous avons examinés, quoique contractés par l’alcool,
deux [letitcs saillies placées en avant des tentacules , et qui
nous paraissent correspondre aux tentacules buccaux des Éolides
(fig. IC, 18).