n’est pas tout à fait en liarinnnic avec les nouvelles
observations qui avaient été faites à cette époque sur
la pliqiart de ces niollusques.
I,a même année, M. Desbayes proposa, dans le supplément
i\e V ¡ùir)clo/>ér//c méthodique y , une classi-
ficalion des mollusques qui n’est, comme il l’avoue
lui-même, (pi’imc modilicalion de celle de M. de Blainville,
et (pii en effet repose à peu près sur les mêmes
données; ainsi M. Desbayes réunit également les Ptéropodes
a la section des Gastéropodes monoïques,
mais il n en (ait plus (pi une simple famille conqirenant
les genres Clio, Cuviérie, llyalc, Cymbulie, Cléodore;
le genre Limacine se trouve, comme dans la métbode
de M. de Blainville, placé avec les genres Allante et
Argonaute dans une autre famille qui est désignée sous
le nom à'Atlantes, mais (¡ui est séparée du groupe des
Nucléobrancbes de l’anicur (¡ne nous venons de cil’er,
pour former avec la famille des Ptéropodes un groupe
nouveau , celui des Crjptohrnnches (2). Quant aux
genres Pneumoderme, Euribie et Psycbé, il n’en esl,
on ne sait i)onr(|iioi, nullement (jueslion dans celte
nouvelle disposition mélbodicpie. M. Desbayes a cru
devoir cbanger aussi les rapports de ce groupe de Mol-
lus(pies en le rapprocbanl d’une pari des Nucléobran-
(t) Vciir cet ouvrage, t. II, p. 5B2.
(2) Ces changements, outre qu’ils ne sont pas suffisamment jus-
lilios par leur autour, ont eu encore l'inconvénient, grave à notre
avis, <1 a[ipli(pu'r des dénominations déjà employées pour certains
groupes, à des groupes do composition et de valeur tout à fait différentes.
cites ou des Firoles, des Carinaires, etc., et en l’cloi-
gnant de l’anlre des .\plysiens et des Acères, auprès
destpielsl’avail placé M. de Blainville; nous aurons occasion
de revenir sur ces cbangements et de les apprécier,
lorsque nous nous occuperons de la classification
des Ptéropodes.
Pendant l ’espace de temps que nous venons de parcourir,
le groupe des Pléropodes avait élé aussi adopté
en Allemagne, d’abord par Meckel qui, dans une dissertation
publiée en 1813 (1), avait proposé d’y faire
entrer le genre Casléroptère dont nous avons déjà
parlé ; ensuite par Sclnv eiger, dans lo Manuel d’histoire
naturelle des animaux sans vertèbres non a rticulés,
et par Goldfnss, dans le Manuel de zoologie.
Dans CCS deux ouvrages, les Ptéropodes forment,
comme dans le système de Cuvier, une division de
même degré que les Gastéropodes et les Céphalopodes,
et se Irouvenl également placés à côté des Mollusques
de celte dernière classe. Enfin, dans la classification
proposée en 1821 par M. S. Ed. Gray en Angleterre,
les Pléropodes constituent encore, sous le nom de
Stoniatopterophora, une division analogue , mais que
ce zoologisle, à l’imilalion de Lamarck, a placée entre
les Mollusques cépbalés el les acéphales.
L’on v o it, d’ajirès cet exposé historique , que le
groupe des Pléi-opodes institué [lar Cuvier a élé admis
d’uue manière à peu près générale par les zoologistes,
mais que ceux-ci ne lui ont pas tous accordé une égale
(i) De Pteropoduni ordine et nova ipsius gencrc. Haie, i8J3-
Bonilc. — Z o o l. T om e I I . P a r tie 1. 4