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être séparées, d’après ce caractère peu important, de
celles (pii en sont dépourvues, et, du reste, ces Mollustjues
doivent former un genre distinct des Firoles,
comme nous l’avons vu précédemment. Quant au
sous-genre A n o p s , nous croyons encore bien moins
(ju’il puisse être admis par les zoologistes, cette division
ayant été établie bien évidemment sur des
animaux mutilés. M. d’Orbiguy dit avoir reconnu que
les caractères singuliers (ju’il assigne à ses Anops n’étaient
pas le résultat d’une mutilation , ayant vu plusieurs
de ces Mollusques vivant et nageant; mais tous
les naturalistes qui ont recueilli des Firoles et des Carinaires
, savent que l’on rencontre souvent de ces
Mollusques encore vivants , quoique dans un état de
mutilation presque complet ; ainsi, nous avons vu nous-
même une carinaire qui avait toute la partie cépha-
lique et le nucléus enlevés, exécuter encore des mouvements
dans le vase où nous l’avions déposée. Enfin,
l’on peut dire même que si les Mollusques dont
M. d’Orbigny a fait son sous-genre A n o p s, n ’étaient
pas des animaux mutilés, ils devraient former, d’après
des différences d ’organisation aussi tranchées, non pas
seulement un sous-genre, mais au moins un genre et
même une famille.
On a décrit un assez grand nombre de Firoles ; mais
la plupart de ces espèces ont été établies d’après des
individus mutilés, ou sur des caractères trop peu im-
jîortants, ou enfin d’après d’autres que l’on sait aujourd’hui
être seulement des caractères de sexe. C’est
ainsi que M. Lesueur, dans les espèces qu’il a fait con-
HÉTÉROPODES.
naître , les distingue surtout d’ajirès la piéseiice ou
l’absence de l’appareil copulateur. La forme générale
du corps, les apjieiidices qui le terminent postérieurement,
l’état lisse ou tuberculeux de la peau, le nombre
et la disposition variables des pointes cartilagineuses
(jui occujient le sommet de la tête, la présence ou l’absence
d’une ventouse sur le bord de la nageoire, tels
sont encore les caractères qui nous paraissent pouvoir
servir à la distinction des espèces de ce genre.
FIROLE DE KÉRAUDREN.
Firola K e ra u d r c n ii, nobis.
P lanche 16, F igures 8-10.
Firo la , corpore scabriusculo, posticè acuminato e t appendice f i l i fo
rm i te rm in a to ; capite supra levigato; alâ natatoriâ acetábulo
non instructd.
Cette Firole a toute la partie du corps, qui est en
avant du nucléus, recouverte de petites aspérités très-
clair-semées qui en rendent la surface légèrement rugueuse;
la partie postérieure ou caudale est assez
courte, moins large que le corps proprement dit, et
terminée par un long appendice très-grêle ; cet appendice
est simple et non moniliforme comme dans la
plupart des autres espèces de ce genre. La tête est lisse
en dessus et ne présente aucune trace de pointes car