Le relioni du manleau , qui constitue le collier, est
saillant et assez mince dans ces Auricules; l ’on voit,
a sa partie jiostérieure et du côté droit, un orifice
assez grand, mais contractile, qui est l’orifice pulmonaire
(jil. 3 2 , fig. 1 , 2 , / / ) ; la terminaison de l ’intestin
ou le rectum vient aboutir à cette ouverlure
(fig. 1, fl). Plus en avant el du même c ô té , se trouve
un autre petit orifice qui est celui de l’oviducte (fig.2, o');
enfin, tout à fait aniérieurement, l’on voit une troisième
ouverture qui est celle de la verge (fig. 2 . d);
un sillon formé par un rejili de la jieau joint cette
ouverture à celle de l’oviducte (1 ).
D’après quelques auteurs, les Auricules du groupe
des Conovules seraient des mollusques marins, à respiration
branchiale (2); mais cette ojiinion est erronée:
l’ajipareil respiratoire de ces Auricules est le même
que celui des mollusques pulmonés, c’est-à-dire constitué
par nn réseau vasculaire, tapissant une cavité
intérieure qui ofire seulement ici une disposition assez
singulière. En effet, ce réseau n ’occupe plus le plafond
de la cavité respiratoire, comme cela a lieu chez les
autres mollusques jiulmonés, et même dans Y Auricule
de Midas, d’après les observations de MM. Quoy et
Gaimard ; on ne voit, dans ce point, que quelques rami-
(t) Cette disposition paraît exister dans toutes les Auricules;
MM. Quoy et Gaimard l’ont indiquée dans VJuricule de M id a s, et
nous l’avons aussi observée dans les Auricides de Midas et de chat,
comme on peut le voir sur nos figures (pl. 29, fîg. 19, 22).
(-2) Cette opinion a été soutenue surtout par M. Lowe, dans le
Zoological joamn], tom, V, pag, 28 t.
ficalions vasculaires très-fines, aboutissant à une grosse
veine (jui longe l’organe dépuraleur (fig. 1 ); mais la
cavité respiratoire jirésente, en avant, une pocbe conique,
qui occupe la partie antérieure du dernier tour
de la coquille, et dont les parois, recouvertes d’un
réseau vasculaire très-serré, nous semblent être le
siège principal de la respiration dans ces mollusques
(fig. 1, 2 , /I, et fig. 3).
La position du coeur vient tout à fait à l’ajipui de la
détermination que nous venons de donner. En effet,
cet organe n’est plus situé au fond de la cavité respiratoire,
comme dans les mollusques jiulmonés, a co-
(juille turbinée ; mais il se trouve à la base de la jiocbe
dont nous venons de parler (fig. 1, 2, 3 , c). Deux
troncs veineux viennent se jeter dans l’oreillette :
l’un, qui longe l’organe dépuratenr et auquel viennent
aboutir, comme nous l’avons dit, quelques ramifications
vasculaires très-fines qui se voient au plafond de
la cavité resjiiratoire (fig. 1 et 3 , ^ ); l’autre, qui
rapporte tout le sang de la poche pulmonaire (fig. 3).
Le ventricule donne naissance à une aorte qui se
divise bientôt en deux troncs dont la distribution est
tout à fait analogue à celle qui existe dans la plupart
des gastéropodes (fig. 2 , c, et fig. 3 ,r ) . Les vaisseaux
artériels qui se rendent dans le foie, forment un réseau
très-riche à la surface de cet organe (fig. 1 ).
L’appareil digestif offre beaucoup d’analogie avec
celui de Y A . Midæ, d’après la description qu’en ont
donnée MM. Quoy et Gaimard. La bouche est sitnee
à l’extrémité du miifie et a la forme d’une fente qui se