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tuant le nom de Nucléobrandies à celui A'Hétéro-
podes (1), en retira les Phylliroés, pour n’y laisser
que les Carinaires et les Firoles; plus tard, à l ’article
M o l l u s q u e s du Dictionnaire des Sciences naturelles et
dans le Manuel de malacologie, il ajouta à ce groupe
trois autres genres, savoir : le genre Atlante que
M. Lesueur avait l'ait connaître, peu de temps avant,
dans le Journal de Physique (2); le genre Spiratelle
dt'jà établi par Cuvier sous le nom de Limacine; enfin,
le genre Argonaute, dans l ’idée que la coquille désignée
sous ce nom par Linné appartient à un
animal voisin des Carinaires, et non au Céphalopode
qui l ’habite ordinairement et qui n ’y serait que parasite.
Cuvier n’admit pas le groupe des Hétéropodes, dans
la première édition de son Règne animal ; guidé sans
doute par l ’analogie qu’il crut voir entre la coquille
des Cabochons et celle des Carinaires, il plaça celles-
c i, auxquelles il réunit les Firoles, dans son ordre
des Scutibranches, et passa complètement sous silence
le genre Pbylliroé qui ne lui parut sans doute
pas assez connu pour être classé d’une manière
convenable ; mais, dans la deuxième édition de cet
ouvrage, il a adopté ce groupe de Mollusques et y a
rangé, à l’exemple de Lamarck, les Carinaires, les Fi-
(1) Le nom donné par M. de Blainville à ce groupe est tiré de
la disposition des organes de la respiration qui se trouvent réunis,
avec les autres viscères, en une sorte de noyau ou nucléus, ce
qu’indique le mot Nucléobranchc.
(2) Voir ce recueil, lom, LXXXV, pag. 390.
t'oles et les Phylliroés, ces derniers n’y étant rapportés
qu’avec doute cependant ; les Atlantes s’y trouvent
aussi placées avec raison, d’après les observations de
M. Rang tjiti avait fait voir leurs affinités avec les Carinaires
et les Firoles ; enfin, Cuvier a émis la supposition
qu’il faudrait peut-être encore réunir aux genres
précédents les Timoriennes et les Monophores , lorsque
ces animaux seraient connus d ’une manière plus
comjdète.
Dans les autres classifications qui ont été proposées
en France, le groupe de Mollusques qui nous occupe
se ti’ouve composé à peu près comme dans celles des
trois grands zoologistes que nous venons de citer.
Ainsi, dans ses Tableaux systématiques, M. de Férussac
a réuni, sous le nom d’Hétéropodes, les Carinaires
et les Firoles, auxquelles il a ajouté le genre
Firoloïde proposé par M. Lesueur, laissant les Phyl-
liroés parmi les Ptéropodes, à l’imitation de M. de
Blainville.
Sous le nom de Nucléobrancbes, emprunté à ce
dernier zoologiste, M. Rang a rassemblé les Firoles,
les Carinaires et les Atlantes, éloignant également de
ce groupe le genre Pbylliroé, pour le mettre parmi les
Salpiens, à la suite des Biphores.
M. Desbayes, en adoptant aussi le groupe des Nu-
cléobranches, l’a réduit aux deux genres Firole et Ca-
rinaire, ainsi que l’avait fait M. de Blainville, dans sa
première classification.
Enfin, plus récemment, M. A. d’Orbigny, après
avoir admis le groupe des Hétéropodes tel que l ’a