G e n r e ÉOLIDE. — Eolidia, Cuvier.
Ce genre a été établi par Cuvier, dans le tableau
(déinentaire (1 ), pour de ¡letits Mollusques qui avaient
été placés d’abord parmi les Doris ; il est à remarquer
que ce célèbre anatomiste (|ui s’est attaché à faire connaître,
dans plusieurs mémoires, l’organisation des
gastéropodes Nudibranclies, se soit b o rn é, pour les
Eolides, à une simple description extérieure qui n’est
même pas sans inexactitudes. M. de Blainville, qui a
souvent complété ou rectifié les travaux de Cuvier sur
ce sujet, n’a aussi donné, à l’article É o l id e du Dictionnaire
des sciences naturelles, qu’une simple caractéristique
de ce genre, en émettant toutefois la pensée
que, sous le rapport de leur structure anatomique,
ces Mollusques ne différaient probablement pas des
Doiis. Ce n’est (pie dans ces dernières années que
rorganisatioii de ces Nudibranches a été étudiée et,
l’on peut le dire, d’une manière complète. M. Lowen
( de Stockholm ) serait, au rapjiort de M. Milne-
Edwards (2), le premier qui ait observé la disposition
remarquable du tube digestif dans les Éolides. Quelque
temps après, en 1842, M. de Quatrefages fit, sur
(t) Voir cet ouvrage, tom. II, pag. 388.
(2) Annales des Sc. nat., tom. XVIII (le la 2' série, 1842,
pag. 331
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ces Mollusques, de nouvelles observations qu’il adressa
d’abord à l’Académie des sciences, et cju’il consigna
ensuile dans un mémoire jirécédemment cité; ce travail,
malgré de nombreuses et graves erreurs, n’a
jioiaiaiil pas élé sans utilité jiour la science, en jiro-
voquaiit de nouvelles recherches par la singularité
même des faits qui s’y trouvaient énoncés. Un peu
Jilus tard, en 1844, nous avons aussi présenté à
l’Académie des sciences, sur le genre Éolide, des
observations insérées en partie dans les Comptes
rendus de cette année et dans ceux de l ’année 1845.
MM. Aider, Hancock et Embleton ont jiublié en Angleterre
, de 1843 à 1848, une série d’articles sur le
même genre, dans lescjuels ils ont décrit, avec une
grande exactitude, ses caractères extérieurs ainsi que
les détails de son organisation intérieure (1). Enfin,
nous devons encore mentionner ici les observations
de M. Delle Cbiaje qui, dès 1842, avait figuré, sur les
jilancbes de son grand ouvrage, les jiarticularités anatomiques
remarquables que présentent les Éolides, et
les avait interprétées d’une manière très-convenable,
comme le prouve ce (jue cet auteur en a dil dans la
dernière partie de cet ouvrage, jiubliée jilus récemment
(2).
Nous n’entrerons pas ici dans la discussion de
loutes les questions qu’a soulevées l’organisation de
ces Mollusques; nous nous bornerons à exposer le
( t) Mémoires déjà cités, p. 392.
( 2 ) Descrizione c notomia degli animali invertchrati délia Sieilio
citeriora, tom. VII, pl. 88, et t. VIII, p. 10.
Bonite. — Z o o l. T om e II . P a rtie II. 27
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