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planlenl, eii lumihre variable, de pelils suçoirs pecli-
cules, un ]ieu semblables à ceux (jui garnissent les
bras des cé|)balopodes. On compte ordinairemenl
cin<i ou six de ces suçoirs sur cbatpie appendice; mais,
d ’autres (bis, leur nombre est beaucoup jilus considerable
et ils formenl alors comme doux touffes ou paliadles
sur les côlés de la boucbe (pl. 14, iig. 12, 13,
14, el pl. 15, (ig. 17). Cuvier, et |ires(jue tous les
zoologistes après lui, ont considéré ces parties comme
des organes teulaculaires; mais nous croyons (pi’oii
doil [ilutôt les regarder comme des organes de prében-
.siou, el ]iar conséquent comme des annexes de la
boucbe (1 ).
La masse buccale esl très-grande et occupe toute
la longueur de la |iorlion antérieure ou céjibalo-lbo-
('aci(|uc de l’animal cpii peut la dévelojiper au debors
à la manière d’une trompe ( pl. 14, lig. 12, 13, 14, el
jil. 15, fig. 13, 17, e); ses jiarois sont épaisses, musculaires
et silloimées ¡lar des rides circulaires.
Au fond de la cavité buccale, l’on voit inférieure-
ment une saillie assez considérable formée par la
langue. Celle-ci, de forme ovoïde, écbancrée en arrière
et cn avant sur la ligue médiane, esl recouverte
à sa Jiarlie antérieure d’uue lame cornée sur laquelle
s’implantent, de cbacjue côté, quatre rangs de crochets
recourbés eu dedans et en arrière (jil. 15, (ig. 18, /',
et %. 22, 2 3 ).
(1) Nous avons vu ciuclquefois ces mollusques se tixer Irès-fortc-
menl, au moyen de ces suçoirs, sur les parois des vases dans tes-
«jiiels nous les tenions enfermés.
L’on voit encore au fond de la cavité buccale, sur
les côlés de la langue, deux jietits orifices un peu saillants
(jui eouduiseut dans deux appendices con.sidé-
rables, cylindriques, se jiroloiigeaut dans la cavilé
abdominale et réunis jiar une jielite bride celluleuse a
leur exirémilé jiosléiieure. Cuvier n’a fait qu’indiquer
ces Jiarlies donl il dit ignorer les usages; M. Van I?e-
iieden, (jui les ajijielle ccecums de la boucbe, k>s a
mieux fait comiaître, (juoitjue ia descrijitiou qu’il eu
a doniiée ue soit cependant jias comjilétemeiil exacte
(pl. 15, (ig, 13, 17, 18, 9).
Lu étudiant ces appendices, de l’exlérieur a l ’intérieur,
ou reiicoiilre d’abord une coucbe musculaire
assez mince donl les fibres sonl longitudinales ; eiv
des.sous de cette jiremière coucbe, s’en trouve une
aulre de même nature, mais à fibres circulaires el
lieaucouji jilus éjiaisse (jue la jirecedeiile (fig- 1 9);
celle dernière couche circonscril une cavilc intérieure
(jui occupe toute la longueur de l’ajijieudice el (|ui esl
terminée en cul-de-sac à son extrémité jKislérieure.
Celte cavité reçoit librement, dans toute sou elendue,
un second tube (jui n’est pas de nature cornée, comme
l’a cru M. Van beneden, mais (jui nous a semble constitué
encore par deux couches disliiicles, l’ime extérieure
musculaire, l’autre intérieure dense et lajiissee
à sa face iuleriie de crochets cornés (jue I ou voit par
transjiarence à travers ces deux couches (lig. 19). (.es
ajipendices sont donc formés de deux tubes emboîtes
l’un dans l’autre, fermés el libres jiostérieuremeiil,
tandis (pi’ils sont unis par leurs bords antérieure