troisième nageoire dans les Pléropodes el que l’on
désigne sous le nom de tablier ou de lobe intermédiaire.
Dans les llyales, cette partie n’est pas distincte
des nageoires jirojtrement dites el se trouve formée,
comme nous venons de le dire, jiar le prolongement
de ces appendices en dessous de l’animal et par leur
jonction sur la ligne médiane, ce qui distingue le genre
Hyale des autres genres voisins cbez lesquels cette
e.vpansion moyenne se distingue toujours des nageoires
et forme réeliemenl un troisième lobe intermédiaire
('1 ).
Par suite de cette disposition, les nageoires ne forment
réellement dans les Hyales qu’une seule expansion
que M. de Blainville a considérée avec beaucoup
de raison comme l’analogue du pied des Mollusques
gastéropodes, et qui n’en diffère, en effet, que par la
manière dont ce pied s’est développé, surtout sur les
côtés et en avant, au lieu de prendre son développement
à la partie médiane et postérieure. Lorsque l’animal
s’étale au debors, cette espèce de pied déborde
beaucoup la coquille dans les deux premiers sen s,
tandis qu’en arrière il s’applique sur sa face inférieure
ou bombée qu’il recouvre en partie ; il représente
alors un large quadrilatère dont les bords latéraux
sont découpés en trois lobes, comme nous l’avons dit
ci-dessus, dont le bord antérieur est échancré largement
et d’uue manière plus ou moins profonde jusqu’à
(1) Nous verrons cependant que cette dernière disposition se
rencontre aussi dans quelques espèces du genre Hyale.
la boucbe, et dont le bord postérieur transverse offre
aussi une légère écbancrure dans quelques espèces.
Quand l’animal se contracte, la partie postérieure de
ce même pied s’applitjue sur l’antérieure, en formant
un repli transverse qui cacbe l’orifice de la boucbe
et qui détermine uu sillon jirofond sur sa face inférieure.
La tête et les appendices natatoires sont supportés
par une partie rétrécie que Cuvier a considérée comme
le cou , tandis queM. de Blainville la regarde comme
une espèce de tronc ou de thorax qui se terminerait
antérieurement par la tête. Cette partie est longee du
côté droit par le conduit de terminaison de l’appareil
générateur, qui vient s’ouvrir à la racine de la nageoire
correspondante et se continue avec un repli que l’on
voit au-dessus de la tête, en dehors du tentacule
droit, et qui se prolonge jusqu’à l’orifice de la verge
(fig. 5).
La partie postérieure ou abdominale du corps des
Hyales, plus volumineuse que la précédente, est contenue
dans la coquille dont elle a la forme, et recouverte
par le manteau dont la disposition représente
assez bien, comme l’a fait remarquer M. Van Beneden ,
celle que l’on trouve chez les Céphalopodes. En effet,
comme chez ces derniers, il forme autour des viscères
un sac ouvert en avant et adhérent seulement a la
partie supérieure , à peu de distance de son bord
libre (1 )(fig . 1 ,2 , 3).
(t) D’après M. Cantraine, les adhérences du manteau à l’ammal