\.c plaloncl de la cavité respiratoire esl occup é, en
partie, jiar un organe correspondant à celui que Cuvier
a désigné, dans les hélices et les limaces, sous
le nom d'orga/ie sécréleur de la viscosité, et que d’autres
auteurs considèrent comme l’organe de la dépuration
urinaire ; sa cavilé intérieure présente des plis
transverses très-serrés qui lui donnent assez bien l’as-
[lecl d’une brancbie. Cet organe s’ouvre à son extrémité
par nn très-petit orifice (iig. 1, z, d ) (1).
J.e système musculaire se compose surtout d’un
gros muscle columellaire, divisé antérieurement en
plusieurs faisceaux, dont les uns se rendent autour de
la masse buccale, et les autres au pied ; uo de ces
faisceaux, très-gréle , va s’implanter à la partie postérieure
de la verge (fig. 2 , m, m, m ).
L’anneau nerveux se compose de deux ganglions
sus-oesopbagiens ou cérébraux et de quatre ganglions
sous-oesopbagiens. Les premiers fournissent des nerfs
aux tentacules, aux yeux et a la bouche, etc., comme
dans les autres mollusques cépbalés (fig. 7 ); les ganglions
sous-resopbagiens se divisent en ganglions du
pied, et en ganglions viscéraux qui sonl placés en arrière
des précédents ; les commissures qui unissent ces
ganglions aux ganglions cérébraux, présentent, du
côté droit, deux autres petits renflements ganglionnaires
(fig. 8). La masse buccale est munie de deux
(t) La place qu’occupe cet organe, son aspect plissé, la veine
qui le longe dans toute son étendue et qui se rend à l’oreillette du
coeur, nous l’avaient d’abord fait prendre à nous-méme pour tme
brancbie.
petits ganglions comme dans la plupart des autres
niollusques.
Nous n’avons pu étudier rorganisation des autres
espèces d’Auricules que nous avons fait figurer, d’une
manière assez complète, pour en donner ici une
description détaillée; nous nous bornerons à dire que
ces espèces, et surtout \A u ricu le sandwichienne, nous
ont montré, dans les principaux points de leur organisation,
de grandes analogies avec celle que nous
venons de décrire.
Comme nous l’avons vu précédemment, les espèces
appartenant aux divers groupes du genre Auricule
diffèrent par des caractères extérieurs assez sensibles ;
il nous paraît probable que les recbercbes faites sur
l’organisation inlerne de ces espèces, feront découvrir
aussi des différences qui conduiront peut-être plus tard
les malacologistes à ériger en genres quelques-uns de
ces groupes, et à faire ainsi du genre Auricule une
famille.
Les Auricules sont, comme nous l’avons dit, des
Mollusques pulmonés , mais qui vivent constamment
sur les bords de la mer ou auprès des marais salins, et
pour lesquels la proximité de l’eau salée paraît être
aussi nécessaire que le séjour dans l’eau douce, pour
les pulmonés fluviátiles; les Auricules vivent même
une partie du temps sous l’ea u , ce qui a sans doute
porté quelques zoologistes à les regarder comme des
animaux marins, respirant par des brancbies.