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On jieul donc con.sidérer le genre Allante comme
celui dans lc(|uel le lyjie des Hétéro|)odes a subi toutes
les modificalions jiar lesquelles ces Molluscjues se lient
graduellement aux (lastéroj)odes, et, j)ar conséquent,
comme celui (jui nous montre le mieux leurs aOi-
nilés.
M. d’Orbigny a encore divisé ce genre cn trois sous-
genres :
Le jiremier de ces sous-genres, désigné sous le nom
A'IJeUcoplilegma, renferme des espèces qui dilTèrent
en effet d’une manière assez trancbée des autres,
jjar la structure et la forme de la coquille, et même
j)ar les caraclères de ranimai. M. Cantraine a été en core
j)lus loin que M. d’Orbigny, en faisant de l’espèce
qui sert de tyj>e à cette division, XAtlante de
Kéraudren [A. Keraudrenii), un genre distinct sous le
nom de lM.das[\). Les esjièces pour lesquelles M. d’Orbigny
a projiosé son sou.s-genre Helicophlegma nous
Jiaraisseut devoir former une simple section dans le
genre Atlante, car nous allons faire connaître une
espèce, XAtlante de Larnanon [A. Lamanonii), qui se
rajiprocbe à la lois , jiar ses caractères, des esjièces
de ce sous-genre et des Atlantes jirojirement dites,
établissant ainsi une transition entre les jiremières et
les secondes.
(l) Matacologia méditerranéenne , pag. 37. — Cet auteur nous
semble avoir beaucoup exagéré la puissance locomotrice de ces
animaux, en disant qu'ils sont les plus agiles des Mollusques, sans
même en excepter la plapnrt des Céphalopodes, et que leur organe
locomoteur ré a point son pareil en force dans le reste des Céphalés,
Le second sou.s-genre de M. d’Orbigny contient les
Atlantes jirojirement dites.
Enfin, dans son troisième sons-geure, qu’il nomme
Héliconoldes, ce naturaliste a placé des espèces qui
ne font jilus partie du genre Atlante, mais qui ajijiar-
tiennent, comme nous l’avons déjà vu, à notre genre
Spiriale du groupe des Ptéropodes.
Les Atlantes sont très-communes dans toutes les
mers, et c ’est seulement de ces Hétéropodes qii’oii peut
dire qu’ils fourmillent dans celles de ces mers qui appartiennent
aux régions cbaudes et tempérées. Nous
en avons distingué nn assez grand nombre d’esjièces,
surtout d’ajirès les caractères de la coquille.