MOLLI .SQL’liS.
esl iiicnie si ¡ironoiicée chez les Molliisiiiies les plus
élevés, (¡ue tous les nerfs émanés de ces masses médullaires
ceulrales vont produire tle nouveaux ganglions
dans l('s jiarlies aux(]uelles ils se dislriliuenl.
Ainsi, les nerfs huccauxalioulissonl, dans la plupart
des Mollusques, à deux petits l endcmciils situés sur les
côtes de la masse liucoale et réunis par un cordon
intermédiaire, ou bien coufoiidus quebjucfois eu un
seul ganglion qui se trouve alors placé iuférieurement,
de sorte (¡ne les nerfs (pii le iiml comiiumi(juer avec
le cerveau, forment comme un troisième collier autour
de l’n'sojibage. Ces petits ganglions buccaux fournissent,
cn avant, plusieurs filets qui se dislriliuenl aux
jiaïois de la boiicbc et a la langue, et postérieurement,
deux nerfs récurrents (jui longent l’oesopbage jusqu’à
1 estomac el (jui ont élé désignés par (juebjues anatomistes
sous le nom de stoinato-<gastriques. Ces nerfs,
qui offrent souvent de nonveanx renilcmenls sur leur
trajet, correspondent à un petit système de nerfs semblables
(jui existent cbcz les insectes et que l’on considère
aujourd’hui comme rcjirésenlanl, cb(;z ces animaux,
le système du grand sympathique ; mais, dans
les Mollus(jues, une jiarcillc analogie ne peut être établie
(1 une manière exclusive, jHiis([ne, d’ajirès ce que
nous avons deja dit, il existe d’autres ganglions (jui sont
évidemment destinés aux organes de la vio végétative.
l.es nerfs ojiliijues sc renflent également en nn ganglion
considérable chez le.s Céjibalopodes; il cn est de
même des nerfs olfactifs on tentaculaires dans quebjucs
Mollusques gastéropodes.
inÉROLODES, "3
Ces nerfs qui naissent des ganglions affectés aux
organes de la locomotion n’ofl'rent des renflements
ganglionnaires sur leur trajet (jue cbez les Céjibalo-
podes (1). Ou a signalé dernièrement dans ces nerfs
les deux ordres de filets (jni, cbez le.s animaux snjié-
rieurs, jirésident aux mouvements et à la sensibilité
générale, ce (¡ni rend encore plus intime l’analogie
des ganglions d’oii ils émanent avec la moelle racbi-
dieime; mais, jiisqii’à jiri'sent, cette distinction de
filets moteurs el de filets sensitifs n a ele oliservee (¡ne
dans les Mollnsijiics les jibis élevés, et nous n avons jui
parvenir à la constater cbez les ( iaslérojiodes el les
Plérojiodes (2).
Enfin, les nerfs destiiu's aux ajijiareils do la vie or-
ganujue, aux brancbies, aux organes de la digestion,
à ceux de la génération, etc., olfrenl encore un assez
grand nombre de rcnllemenls ganglionnaires cbez les
Cépbalojiodcs ; mais, celle jiarlio du système nerveux
se simplifie beaucoup dans los aulres Mollusques ce-
(1) Dans ces Mdllusinies, les nerfs des bras (iliront (me série (le
rcnflcmcnls gangliomiaircs doiil le nomlirc est égal à eehu des
venloiiscs, d’apriis los observations do M. Van Rcncden [Mémoire
sur r Argonnutc, dans los 7i.r(7ïiVe,( zaotomiques, pag. 13 el El. i)-
Celte disposition des nerfs des bras, dans les Céphalopodes, a élé
indi(]iiée par d’autres anatomistes et surtout [lar Cuvier.
(2) D’après M. Van Reiioden, ou trouve dans l’intérieur de
clKUpie [lied, cbe/. les Céiilialoiiodes, un faisceau iiorveii.x composé
do deux nerfs bien (listincts, dont l ’un forme des rcnllemenls ganglionnaires
de distance cn dislance, landis (pie l’aulrc est composé
de libres cylindritpies (ouvrage cité, pag. 14); des observations
analogues ont été faites par Sliarpey.