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Genre VIS. — Terebra, idansoii.
Nous avons eu occasion d’observer l’animal de
deux esjièces de ce genre, la l ls tachetée [T. maculai«),
Lamk., el la Vis fo r e t [T. strigiiala), Lamk., qui sont
toutes deux assez communes aux îles Sandwicb.
Le jiremier de ces Mollusques a déjà été décrit et
(iguré Jiar M. de Blainville, dans la Zoologie du voyage
de VU rallie (1), mais d’ajirès des individus conservés
dans l’alcool et sur lescjuels ce célèbre iialuralisle n’a
jiu, Jiar conséquent, reconnaître d’une manière exacte
la forme de cert,aines jiarlies.
L’animal des Vis s’éloigne beaucouji, jiar ses caractères
extérieurs, de tous ceux que nous avons
examinés jusqu’ici. Le jiied de ces Mollusques est assez
Jietit, mince sur les bords, de forme subovalaire et
un peu rétréci à sa jiartie anlérieure qui n’offre aiiciiii
indice de sillon marginal. La tête est très-petite, arrondie,
surmontée de deux tentacules courts, très-
grêles, cylindriques et oculés à leur sommet ( 2 ) ; la
boucbe se trouve jilacée à sa parlie antérieure et
inférieure. L’organe mâle, replié dans la cavité brancbiale,
est énorme et denticulé sur son bord postérieur.
Le sipbou brancbial est lo n g , assez gros à sa
(1) Voir cet ouvrage, p. 449, et pl. 69.
(2) Ces tentacules ne sont ni aplatis, ni triangulaires, comme l’a
(lit M. (le Blainville dans sa description.
base, mais allénué à son exirémilé (pl. -41 , fig. 31,
32, 33, 34).
l.’animal de la Vis foret est semblable à celui (jue
nous venons de décrire ; les leulacules sonl seulemeni
jilacés un peu jilus en arrière, et jiliis rajijirocbés de
la ligne médiane (jil. 41, fig. 38, 39).
Ces Mollusques sont jiourvus d’uue Iromjie intérieure
très-volumineuse, comme les Buccins el la
Jilupart des Gastéropodes sijibonobraiicbes; leur cavité
brancliiale contient deux branchies, une grande
et une petite. Ce sonl les seuls détails que nous puissions
donner sur leur organisation intérieure, les iudi
vidus que nous avons rajijiortés ayant élé jirestjiie
comjilétemeul altérés jiar la lifjueur. — L’ojiercule est
corné, onguiculé, à éléments imbriqués (jil. 35-37,
et fig. 4 0 ,4 1 ).
D’après les figures que MM. Quoy et Gaimard oui
données de l’animal des Vis polie el tigrée de Lamarck
(1), cet animal préseiilerail, dans ces deux esjièces
, des caraclères assez différents de ceux (jue
nous venous de décrire ; mais ces différences nous
Jiaraisseut tenir à ce que, dans la Vis tigrée que ces
naturalistes ont fait représenter avec une tète jirobos-
cidiforme, la trompe intérieure était en partie déve-
lojipée, lorsque leur dessin a été fait. Quant à la position
des yeux, MM. Quoy et Gaimard paraissent
l ’avoir bien reconnue dans cette esjièce, jiuiscju’ils
{\) Zoologie du voyage de l’Astrolabe; Mollusques, pi, 3 5 ,
fig. 18 el 11).