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98 MOLLUSQUES.
une disposition loul à lait dilVércnto. Les Nncleohran-
clie s, <[ui sont dioiques et ont nn système nerveux et
des organes des sens très-déveloiipés , doivent être
mis au commencement de la classe des Gastéropodes,
à côté des Siplionobranclies avec lesquels ils pnisen-
ten t, comme nous le verrons plus tard , des ressemblances
nombreuses d’organisation, tandis que, sons
les mômes rapports, les Ptéropodes sont bien inférieurs
à ces Molbis<|ues.
M. de Blainville a rangé les Ptéropodes parmi les
Gastéropodes monoïques, auprès des Aplysiens cl
des Acères, avec les(]ucls ils offrent en effet des affinités
nombreuses , soit dans les organes de la locomotion
(jui, cbez ces derniers Mollusques, peuvent servir
aussi à la natation, soit dans le conformation des
organes digestifs, soit enfin dans l’appareil de la génération
dont la disposition esl la même , comme nous
l’avons déjà dit, que cbez les Ptéropodes. Leur place
auprès des Ajilysies et surtout auprès des Bulles, des
Gasléroptères, etc., est donc aussi celle <(iii nous paraît
la jibis naturelle.
Le groujie des Ptéropodes nous semble comjirendre
quatre làmillcs bien distinctes et très-naturelles.
Dans la première, se jilacent les genres Hyale ,
Cléodore, Cuviérie, Spiriale et Limacine qui présentent
une si grande analogie dans leur organisation el
se lient tellement les uns aux autres, (jn’on pourrait
jirosqne les comprendre dans nn seul el même genre;
cette famille, (pLon jiourrail appeler la famille des
Hyales , no renferme que des P téropod es testacés.
A la se c o n d e , ajiparticnnent les genres Cymbulie et
'fiedemann ie qui tien n en t aux genr es de la famille
Jirécédente par plusieurs des traits de leur organisation
, mais qui en diffèrent d ’u ne manière trancbé e
par q u e lq u e s-u n s de leurs caractères , su rtou t par leur
forme et leur coq u ille interne ; c e lte famille pourrait
être n om m é e la famille de s Cymbulies.
Dans la Iroisième nous plaçons les Euribies q u i,
comme nous le ferons voir en parlant de ces Mollus
qnes, lient les Ptérojiodes nus aux Ptérojiodes cou
cbylifères ; cette famille , à laquelle il faudra peut-être
rajiporlei- le genre Psycbé de M. Bang, formerait donc
la famille des Euribies.
Enfin , la quatrième et dernière famille comprend
les genres Clio et Pneumoderme qui présentent de si
grandes affinités entre eu x , et quelques genres très-
voisins qui ont été proposés sous les noms de Pélagie,
de Spongiobraiicbe et de Cy modocée, mais qui devront
peut-être , lorsqu’ils seront mieux connus, être rap-
jiortés aux deux genres précédents. Celte famille correspond
donc tout à fait à la famille des Clios , déjà
établie par M. Rang, dans son Manuel de l’histoire
naturelle des Mollusques (1 ).
Nous allons examiner successivement et dans l’ordre
que nous venons d’indiquer, ces dilférents genres, ou
dn moins tous ceux qu’il nous a élé possible d ’étudier.
(1) Voir cet ouvrage, pag. H 7.