disent avoir cru voir que les yeux étaient placés tout à
fa it à le x tr ém ité lies tentacules; il est donc très-probable
que la place qu’ils leur assignent à la jiartie
moyenne des tentacules, dans la Vis polie, est le
résultat d une erreur dans leurs observations.
G e n r e PVRULE. — Pyru la , Lamk.
Le genre Pyrule, dans lequel Lamarck a rangé
toutes les coquilles canaliculées, à spire courte et
ventrues à leur partie supérieure, est un de ceux qui
ont le Jilus besoin d’être revus et réformés, d ’après
la connaissance des animaux. Nous avons pu étudier
deux des espèces qui sont encore placées dans ce
genre , par la plupart des auteurs, la Pyrule trompette
[P . tuba), et la Pyrule Chauve-Souris (P. vespertilio)
de Lamarck; dans ces deux esjièces l’animal nous a
présenté les caractères suivants :
Une tète proboscidiforme très-allongée, un peu déprimée
et portant à son extrémité deux petits tentacules
coniques ; les yeux situés à la partie externe de
la base de ces organes; le pied, assez grand, de forme
ovalaire, jiourvu d un sillon marginal et légèrement
auriculé <à sa partie antérieure, présentant un large
pore à sa face inférieure (pl. 4 2 , fig. 4 , 7 , 10, et
pl. ^13, fig. 1, 2, 3, 4). Ce pied porte eu arrière uu
Ojiercule corné, éjiais, fortemeni onguiculé et à éléments
imbriqués (pl. 42, fig. 5, 6, 9, 12).
Cet animal, un des jilus Irancbés de la classe des
Gastéropodes jiar ses caractères extérieurs, se rajijirocbe
beaucouji de celui des Buccins, des Pour-
|)ie s ,e tc ., Jiar son organisation intérieure.
La cavité brancbiale contient deux branchies, une
grande et une petite; celle-ci est pour ainsi dire double,
ou Jiorte une rangée de fdameuts de chaque côte
(jil. 43, fig. 1,"2, 3, 4, b, b, b). Le sijibou est court,
mais gros et épais (fig. 1, 2).
Le coeur, situé comme dans tous les Mollusques
pectinibranches, est composé d’une oreillette assez
courte et mince, et d’un ventricule pyriforme, à p arois
épaisses et musculeuses (fig. 3, 4, c). L’aorte se
divise, immédiatement ajirès sa naissance, en deux
troncs qui se portent, l’un en avant (fig. 3, r), 1 autre
dans la masse viscérale; le jiremier de ces troncs,
ajirès avoir traversé l’aimeau nerveux, se subdivise eu
deux branches, dont l’une se distribue à la téle, tandis
que l’autre est enlièrement destinée à la trompe
(fig. 8, e, e).
L’appareil digestif offre la plus grande analogie avec
celui des Buccms, des Pourpres, etc. Cet ajipareil se
compose d’abord d’uue très-longue Iromjie qui, à
lé ta l de repos, est repliée dans l’intérieur du corps,
et que l’animal fait sortir au debors, lorsqu’il veut
s’eu servir, comme les Mollustjues tpie nous venons de
citer (fig. 3, .5, 6, -n:); la struclure do cette Iromjie el
le mécanisme à l ’aide duquel l’animal la développe a