43 i MOLLUSQUES.
Nous eu avons t[uel([ues espèces sur nos côles, enlre
aulres la grande et belle espèce (jne nous avons fait
rejiréseiiler sur nos planches el qui esl désignée, par la
[iluparl des zoologisles, sous le nom A'Eolide de Ciwier.
Cette Eolide csl commune sur les côles de la Manclic
pendant les premiers mois de l’année; M. Bouchard-
Cbantereaux, à <pii nous devons d’avoir j)u en faire
une élude complète, en a donné une très-bonne
description, accompagnée de détails pleins d’intérêt
sur les moeurs, les habitudes el le mode de reproduction
de ces Mollusques (1).
1Æ genre Cavoline, établi jiar Briiguière, dans les
planches de l’Encyclopédie, el que (|uelques auteurs
ont cru devoir conserver, doit être réuni au genre Éolide;
sons le rapport de leurs caraclères extérieurs,
les Cavolines ne diffèrent pas des Éolides, comme
l’ont déjà reconnu plusieurs observateurs ; nous nous
sommes assurés <[ue l’organisation intérieure élail
aussi tout il fait la même.
(1) Catalogue des Mollusques marins des côtes du Boulonnais,
pag, 33.
( F e n r i î JANVRS. — Janus, Véraiiv.
Ce genre a été proposé par M. Vérany (1), pour un
petit Mollusque nudibrancbe très-voisin des Éolides;
nous devons à l’obligeance de ce naturaliste d’avoir pu
en faire l’étude sur plusieurs individus qu’il a bien
voulu mettre à notre disposition.
Les Janus diffèi’ent extérieurement des Éolides par
la disposition des appendices brancbiaux qui se prolongent
ju.squ’à l’extrémité antérieure de l’animal, autour
de la tète, et par la position de l’anus qui esl
postérieur et médian comme dans les Doris. I.e bord
antérieur du pied, parcouru parmi sillon marginal,
ne se prolonge pas en poinle sur les parties latérales;
mais celte forme du jiied n’est pas propre aux Janus,
car on l’observe aussi dans quelques espèces d ’Éo-
lides. Nous considérons également, comme nn caractère
simjdement spécifKjue, la disposition jiarticulière
([u’oOrent les tentacules postérieurs ou dorsaux dans
l’espèce sur laquelle M. Vérany a établi ce genre, el
(|ue nous rejiruduisons d’après .ses dessins (jil. 24 C,
fis- 1 , 2 ).
L’organisation iulérieure des Janus jirésente la
plus grande analogie avec celle des Éolides.
(1) Revue zoologique, t<S4i, jiag. 30? ; et Magasin ¡le zoologie,
184.5, Mollusques, pl. 130.