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peut voir que, sous ce rapport, ces Mollusques se rap-
proclieiit tout à fait des Gastéropodes dioïques ou à
sexes séparées.
Ces analogies et celles (¡ue nous avons déjà indiquées
dans d’autres parties de l’organisation des Ilé-
téropodes, ne sont jias les seules (pii lient étroitement
ces Mollusques aux Gastéropodes pectiiiiliranclies ;
nous allons eu signaler d ’autres (jui démontrent d’une
manière non moins évidente les rapports intimes qui
e.\isleut entre ces deux groupes de Mollusijues.
Ainsi, nous avons trouvé dans les Allantes un organe
qui nous jiaraît correspondre tout à fait à celui
(jue Cuvier désigne, dans les Gaslérojiodes pectini-
branclies, sons le nom A'organe de la viscosité, et qne
d’autres anatomistes, entre autres M. de Blainville,
ont considéré comme l’organe de la déjuiralion urinaire.
L’on sait (jue cet organe, cbez les Mollusques
que nous venons de citer, se trouve placé derrière le
fond de la cavité liranchiale, et se jirésente sous la
forme d’une poche s’ouvrant parmi petit orifice dans
cette dernière cavité (1 ) ; cbez les Atlantes, on voit
en arrière de la cavité liranchiale, un organe entièrement
semlilable, par sa forme et par sa structure, à
celui dont nous venons de parler(pl. 23, fig. 1, 7, et
pl. 23 b i s , j ) (2).
(1) Voii- les figures que nous donnons de cet organe dans les
Littorincs (pl. 33, fig. 1, 2, x , x ) ; dans les Akiicei (pl. 30, fig. 0,
X, x ') ; dans les Pyrulcs (pl. 43, lig. 3, 4, r, r).
(2) Dans Y Atlante de Kéraudren cet organe est très-vokunincu x
Cet organe n’existe jias seulement dans les Allantes ;
ain.si (jiie l ’analogie devait le faire supposer, nous l’avons
retrouvé dans les f'iroles, dans les firo lo ïde s,
cbez les(juelles il esl aussi constitué jiar une pocbe qui
se trouve jilacée à la jiarlie antérieure et sujiérieure du
nucléus, entre le coeur et les brancbies (pl. 22, fig. 17,
1 8, jr ) ; nous croyons avoir également reconnu, quoique
d’uiie manière moins distincte, sou existence cbez
les Carinaires el les Carinairoïdes (1).
Le syslème musculaire des Hétérojiodes nous offre
encore, dans sa disposition, une grande analogie avec
celui des Gaslérojiodes.
Dans les Carinaires, la peau du corps est doublée à
l’intérieur d’une coucbe musculaire très-forte, à libres
entre-croisées, comme l’a rejirésenlée Cuvier dans les
planches du mémoire qu’il a consacré à ces Moliuset
présente comme des circonvolutions à sa surface (pl. 23, Iig. 7);
ces circonvolutions répondent à des plis que ses parois forment intérieurement,
et qui se subdivisent ensuite eux-mêmes en feuillets
nombreux, comme nous l’avons figuré dans les Littorines (pl. 33,
fig. < i,x ).
(1) Cet organe, chez les Carinairoides, n’est pas celui qui est
représenté à la planche 17, iig. 3, .r; ce dernier n’est autre cbose
que le ventricule du coeur qui se trouvait déiilacé sur la |)ièce qui
a servi à notre dessinateur. Cotte ligure ayant été exécutée aussi
d’après nos croquis, dans lesquels le coeur se Irouvait à sa position
normale, il s’en est suivi que le ventricule a été représenté dans
deux points différents. l.a planche était malheureusement gravée
lorsque nous nous sommes aperçus de cette erreur, ce qui ne
nous a pas permis de la rectifier. Nous avons cru devoir la réparer
autant que possible par cet avertissement.