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D’après la description que nous venons de faire du
manteau, l'on voit que la coquille des Cymbulies est
réellement une coquille interne, ce qui s’accorde tout
à fait avec sa nature gélatinoso-carlilagineuse; en la
considérant ainsi, c ’est-à-dire comme une coquille inlerne
, la disposition du manteau de ces mollusques
rentre dans la règle et devient tout à fait semblable
a celle ([u’offre le manteau des Mollusques à coquille
iutéiieure.
Description intérieure.
Organes de la digestion. — Ces organes offrent dans
les Cymbulies une organisation entièrement analogue
à celle que nous avons décrite dans les autres Ptéropodes
concbylifères.
La boucbe est également inférieure et placée dans
l’intervalle qui sépare en avant les deux expansions
natatoires; mais sa conformation est un peu différente.
Cet orifice, de forme arrondie, est bordé dans
sa moitié postérieure par le repli des nageoires dont
nous avons déjà parlé, et en avant, par une lèvre saillante,
en forme de bourrelet, et repliée d’une manière
très-régulière et symétrique, comme le montrent nos
figures ; c’est probablement cette espèce de lèvre festonnée
que M. Van Beneden a décrite comme un
organe particulier situé à la partie supérieure de la
cavilé buccale et dont il n’indique pas les usages. Plus
profondément, l’orifice buccal est entouré , en arrière
el sur les côtés, d’une espèce de spbincter formant
également un bourrelet arrondi, qui vient se perdre
antérieurement sous la lèvre festonnée déjà décrite
(pl. 15 bis, fig. 20, 21)-
La partie inférieure de la cavité buccale présente,
comme dans les Hyales, les Cleodores, etc., un pelit
renflement lingual situé dans une dépression qui détermine
à l’extérieur une légère saillie au-dessous de
l’oesopbage (fig. 2 9 , h ). Ce renflement est comme
divisé à son sommet en trois lobes qui portent
chacun une série de crochets recourbés en arrière
( f i g . 3 0 , 3 4 ) .
Sur les côtés de la langue se voient encore deux
éminences ou renflements garnis, à leur extremite
antérieure, de deux petites pièces cornées, un peu
recourbées sur elles-mêmes et parcourues par des
crêtes transversales. Ces deux petites mâchoires paraissent
disposées pour agir l’une contre l’autre et servir
ainsi à broyer les substances alimentaires (fig. 30,
Ç, et fig. 34).
L’oesopbage est assez large et plissé longitudinalement;
après un trajet très-court, il se dilate pour former
une espèce de jabot auquel fait suite uu estomac
cylindrique dont l’organisation est la même que dans
les autres Ptéropodes testacés. Les plaques cornées
qui arment la face interne de cet organe sont garnies,
sur leur face libre, de crêtes très-élevées (fig. 29, 32,
33, d, e)-
L’estomac présente à sa partie postérieure un cul-
de-sac conique et donne naissance, en avant de celui-
ci et du côté droit, à rinlestin qui est d’aliord cache