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la peau qui forme toujours, en avant des yeux , une
convexité pins ou moins marquée (pl. 17, fig. 1 ,1 1 ,1 9 ,
pl. 22, fig. 1, 8 , et pl. 23, fig. 1 ,2 , 6); le nerf optique
s’épanouit largement à la base de ces organes (1).
Tous les Hétéropodes ont un appareil auditif dont
nous avons, les premiers, signalé l’existence dans ces
Mollusques (2). Cet appareil est constitué, comme dans
les Ptéropodes, par une petite poche sphérique, contenant
à sou centre un petit noyau cristallin de même
forme (pl. 22, fig. 13, 14, et pl. 23, fig. 5) ; celte poche,
sans communication avec l’extérieur, est située en arrière
des yeux, à une petite distance de ces organes,
et se trouve unie aux ganglions sus-oesophagiens de
l’anneau nerveux, par un des nerfs qui émanent de
ces ganglions (pl. 16, fig. 2, et pl. 22, fig. 1, 8, 9,
10, r); dans les Atlantes seulement, elle est immédiatement
annexée, de chaque cô té , à ces mêmes ganglions,
vers le milieu de leur bord externe (pl. 23 et
23 bis, fig. 1 , 2 et 3, r). Ce petit appareil se fait remarquer,
sur les individus fr ais, par sa grande transparence
au milieu des autres tissus.
La plupart des Hétéropodes sont pourvus de tenta-
(1) C’est par une erreur de notre dessinateur qu e , sur la figure
que nous donnons de la Firole de Kéraudren, les yeux sont représentés
avec une cornée à leur partie antérieure, comme dans les
Firoloïdes; toutes les Firoles que nous avons pu examiner ne diffèrent
pas, sous ce rapport, des Atlantes , des Carinaires, e tc ., et
n’ont, comme celles-ci, qu’un cristallin sphérique.
(2) Annales françaises et étrangères d'anatomie et de physiologie,
tom. I I , pag. 305. — Voir la page 58 de ce volume.
Cilles; les Firoles et les Firoloïdes sont les seuls
Mollusques de ce groupe qui n’en présentent généralement
pas (1). Ces organes ne sont presque jamais
qu’au nombre de deux, et varient un peu, dans leur
position et dans leur forme, non-seulement dans les
dilférents genres, mais encore dans les espèces de ces
mêmes genres, comme nous le verrons par la suite.
L’appareil digestif présente la même conformation
dans tous les Hétéropodes.
Dans tous ces Mollusques, la bouche est placée à
l’extrémité d’une sorte de trompe, ou plutôt d un
mufle proboscidiforme très-allougé etsusceptible d ’exécuter,
par sa contractilité, des mouvements très-variés;
cet orifice, dont la forme est celle d un carre
un peu allongé dans le sens vertical, est circonscrit
par un rebord labial épais et arrondi.
A l’ouverture de la bouche fait suite une masse
buccale considérable que l ’animal peut faire sortir
en partie , au dehors, à la manière d'une trompe
(p l. 2 2 , fig. 1 et 4 , et pl. 23, fig. 13, 1 7 ). Cette
masse buccale est recouverte, en dessus et en avant,
de plaques cornées qui offrent la disposition suivante :
l’une de ces plaques, médiane, est formée d’une série
de petites lames imbriquées et offrant trois dents
ou épines sur leur bord antérieur (pl. 22, fig. 5 et
7 ) ; les autres, latérales, représentent une série de
(1) Nous verrons plus loin que quelques espèces du genre Firoloïde
font exception sous ce rapport, et sont munies de longs tentacules
semblables à ceux des Carinaires.